vendredi, 18 mars 2011
Le microcrédit
Mauricio Lima AFP/Archives
Paru dans Le Parisien Édition du vendredi 18 mars 2011 http://www.leparisien.fr/flash-actualite-economie/le-micr...p
Le microcrédit: une révolution tranquille qui s'enracine au Brésil
Quand on évoque l'économie brésilienne, on compte en milliards de dollars pour montrer la bonne santé et le potentiel de ce vaste pays latino-américain de 193 millions d'habitants.
Mais Alessandra França a prouvé qu'avec une poignée de dollars, on peut changer la vie des pauvres, qui représentent encore 40 pour cent de la population.
Il y un an, cette jeune femme de 25 ans a fondé la banque Perola, une institution de prêts spécialisée dans le microcrédit pour les jeunes "fauchés" de la ville de Sorocaba, dans l'Etat de Sao Paulo, qui veulent s'insérer dans l'économie brésilienne mais n'ont pas les moyens de franchir la première marche tout seuls.
"Une personne emprunte 400 reais (240 dollars) pour acheter une carriole de hot-dogs. Elle aura un profit de 100 à 800 reais par mois", a expliqué Alessandra França à l'AFP.
"Elle fait un second emprunt de 1.000 reais et porte son revenu à 2.000 reais. Pour quelqu'un qui a très peu, 400 reais est une somme importante", ajoute-t-elle.
La jeune femme est arrivée encore enfant avec sa famille de l'Etat amazonien du Para pour s'installer à Sorocaba, une ville en pleine croissance où les condominiums de luxe côtoient les quartiers pauvres.
Inspirée à l'âge de seize ans par un livre sur le prix Nobel de la Paix Muhammad Yunus, fondateur de la "Banque des pauvres" au Bangladesh, França a obtenu un très convoité MBA (diplôme de conduite des affaires en entreprise) et a travaillé dans des associations de quartier, avec une seule idée en tête: changer la société.
"J'ai toujours rêvé de faire quelque chose pour le monde (...). Je me disais +pourquoi ne pas faire quelque chose de différent, quelque chose qui améliore les choses?+".
Elle a monté sa banque mais, à cause de sa jeunesse, il lui a fallu du temps pour convaincre les institutions financières de lui octroyer des lignes de crédit.
"Au début, j'essayais de paraître plus âgée en mettant des lunettes et des vêtements qui me vieillissaient. Mais je voyais que ça ne marchait pas vraiment (...). Pour surmonter les partis pris, j'arrivais très bien préparée aux réunions", se souvient-elle.
Aujourd'hui sa banque a 44 clients, âgés de 18 à 35 ans, qui ont emprunté au total 33.000 dollars. Chaque prêt ne peut dépasser 1.000 dollars et doit être remboursé en sept mois.
Le taux d'intérêt est de 4%, un taux très bas pour le Brésil où les banques prêtent à un minimum de 14%.
Le Brésil, traumatisé par le souvenir de l'hyperinflation des années 80, a porté ce mois-ci son taux directeur à 11,75%, le plus haut des pays industrialisés et émergents, pour contrôler la hausse des prix.
Ces micro-crédits sont "une grande aide. Parce que, lorsqu'on rêve de monter sa propre affaire, on ne peut pas répondre aux conditions (des banques normales). C'est formidable", a dit Eveline Garcia, une commerçante de 25 ans.
Eveline a quitté un emploi public pour ouvrir sa boutique de vêtements, à des prix imbattables, dans le quartier pauvre où elle vit.
Et pour Alessandra França, c'est juste le début.
Elle voit sa banque, qui a tout juste une douzaine d'employés, s'étendre à travers le Brésil pour répondre à un besoin que les banques traditionnelles ne remplissent pas. Selon elle, il existe déjà quelque 300 organismes de micro-crédit au Brésil.
"Les banques devraient considérer le micro-crédit comme une question sociale, pas seulement financière", fait-elle valoir.
Les profits sont bien moindres, mais "les emprunteurs deviennent des clients fidèles, et ils reviennent".
13:04 Publié dans Capital et Travail, Micro-crédit | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : brésil | | del.icio.us | | Digg | Facebook | | Imprimer |
lundi, 14 février 2011
Affaire ClearStream : Denis Robert a remporté tous ses procès en Cassation
Saluons à nouveau, l'exploit de Denis ROBERT, pour son courage à avoir mis au grand jour les pratiques opaques et frauduleuses de nos banques et de Clearstream, et soyons fiers de cette lutte réussie du pot de terre contre le pot de fer et des quelques personnes qui l’ont soutenu pendant ces années de galère.
« Après dix ans de procédure, la société luxembourgeoise Clearstream a finalement été déboutée par la Cour de cassation, de ses poursuites contre le journaliste Denis Robert.
Ce dernier critiquait le fonctionnement opaque de la chambre de compensation luxembourgeoise et l'accusait de permettre à ses clients de blanchir de l'argent.
Rue89 publie le texte des trois arrêts, qui soulignent que le journaliste a travaillé "dans les limites de la liberté d'expression".
Trois condamnations annulées d'un coup, et le journaliste Denis Robert est totalement blanchi. Il était poursuivi pour diffamation par Clearstream pour un film et deux livres : le documentaire Les Dissimulateurs, diffusé en 2001 sur Canal+ et les deux livres Révélations et La Boîte noire, publiés en 2001 et 2002 aux éditions Les Arènes.»
A lire sur http://www.arretsurimages.net/vite.php?id=10281
Entretien Télérama avec Denis Robert :
“En me rendant justice contre Clearstream, on rend justice au journalisme”
Le 12 février 2011 à 12h01
Tags :
Denis Robert
justice
LE FIL Idées - Enfin ! La semaine dernière, la Cour de cassation a définitivement donné raison à Denis Robert après les multiples procès intentés par Clearstream. Le journaliste nous explique en quoi cette décision, qui représente pour lui un immense soulagement, est aussi historique pour la liberté de la presse.
Denis Robert le 5 octobre 2008, pendant le procès Clearstream.
Photo : Christophe Morin / IP3 / MaxPPP
Dix ans de procès. Près de soixante procédures intentées par la chambre de compensation luxembourgeoise Clearstream contre le journaliste Denis Robert. Et au final, la victoire. Dans trois arrêts rendus le 3 février 2011, la Cour de cassation vient de blanchir le journaliste. Cette décision inverse les condamnations pour diffamation qu’il avait subies en appel en 2008 pour ses deux livres Révélation$ et La Boîte noire, ainsi que pour un documentaire diffusé sur Canal+.
La suite à lire sur cette page http://www.telerama.fr/idees/denis-robert-vs-clearstream-...
Rappels :
Clearstream est un organisme international de conservation de valeur mobilières, d’origine Luxembourgeoise, concurrent d’Euroclear son homologue d’origine française .
- Avant sa reprise par Deutsche Börse, Clearstream tirait partie de la situation de paradis fiscal du Luxembourg et d’un système informatique échappant aux autorités de contrôle.
- Cet organisme permettait donc à nos grandes banques de pouvoir passer des opérations opaques et non traçables comme ça aurait été le cas avec le système informatique de Euroclear qui trace toutes les transactions.
- Ce système informatique a été lancé dans les années 80 à l’occasion de la modernisation de la bourse de Paris et de la SICOVAM, équivalent alors de la Banque de France pour les Titres.
Ses premières briques ont été le système RELIT (Règlement/Livraison de Titres) lancé sous l’impulsion de Pierre Bérégovoy, qui a évolué ensuite en RGV (RELIT grande Vitesse), et qui supervisait les transferts de titres entre - Sociétés de Bourse (résultant des négociations de Bourse de leurs clients : Banques ou autres personnes morales ou physiques) ou autres Intermédiaires financiers (autorisés à négocier de gré à gré entre eux) - et la SICOVAM (le dépositaire garant de tous les stocks de valeurs mobilières, qui rappelons le sont dématérialisées)
Sous l’effet de la mondialisation et de l’accélération de l’intégration de nouveaux concepts d’instruments financiers, MATIF, MONEP et Clearing de Contrats et produits dérivés, la SICOVAM a fusionné avec ses homologues Belges et Hollandais, pour finalement aboutir à Euroclear.
Autre société d’origine française, EURONEXT qui, outre le CAC système d’appariement des ordres de Bourse collectés par les Société de Bourses et les Brokers, utilise aussi RELIT/RGV dans sont système informatique pour le suivi de ces négociations jusqu’à l’accord des parties pour ensuite les déverser dans le système RELIT de dénouement d’Euroclear.
Il en résulte qu’en France, le système de suivi des opérations de valeur mobilières, ne permet en théorie aucune tricherie, et protège les banques des défaillances d’un de leur confère - pour ce type de transactions - le dénouement assure le règlement contre la livraison et en amont les négociations doivent elle-même être couvertes par des liquidités ou de valeurs mobilisables.
L’affaire KERVIEL, montre cependant qu’un système aussi parfait soit-il ne prémunit en rien contre les défaillances des gens qui sont censé le surveiller.
21:10 | Lien permanent | Commentaires (0) | | del.icio.us | | Digg | Facebook | | Imprimer |
mercredi, 09 février 2011
Budget IT de la Chine 1/5 de celui des USA
"Maitriser l'Informatisation" défend Michel VOLLE dans cet article http://michelvolle.blogspot.com/2011/01/maitriser-linform...
”Barack Obama lui-même” – déclare-t-il – “dit que c'est l'informatisation qui a changé le monde, et non la finance ni la politique. Mais comme son propos manque de précision les conséquences pratiques qu'il convient d'en tirer n'apparaissent pas clairement (voir « L'ordre économique mondial a changé, selon Obama », Challenges, 27 janvier 2011).
Or c'est de précision que nous avons besoin pour agir de façon judicieuse dans un monde que l'informatisation a bouleversé. Pour voir la présentation en vidéo, cliquer sur Maîtriser l'informatisation - vidéo (dix minutes). Pour voir toutes les vidéos relatives à cet ouvrage, cliquer sur La France et ses multinationales - vidéos.”L’article suivant du Monde du Cloud, montre toute l’importance que la Chine apporte à cette maîtrise de l’Informatisation à l’aurore de la “révolution 2.0 du Cloud”, et le dernier rappelle que la guerre technologique se fait avec l'outil informatique!
Le Monde du Cloud : « Cloud City » : La Chine construit une ville pour le cloud computing
Edition du 08/02/2011 - par Jean Elyan avec IDG NS
Avec le concours d'IBM, la Chine a mis en chantier dans la province de Hebei, une ville dédiée au cloud computing, laquelle comprendra des immeubles de bureau et un méga datacenter.
Ces investissements dans le domaine des technologies de l'information reflètent typiquement le genre de projets qui contribuent à la croissance à deux chiffres de ce pays. L'ensemble du complexe de Hebei couvrira environ 2 millions de mètres carrés, le centre de calcul occupant à lui seul 200 000 mètres carrés, selon IBM, qui collabore avec une compagnie chinoise pour le construire.
Une croissance rapide, mais des investissements en deçà du niveau américain
L'ampleur de ce projet, annoncé le mois dernier, est à peu près équivalent à la taille du Pentagone, sauf que, dans le cas chinois, il est réparti sur plusieurs bâtiments regroupés dans un parc de bureaux et, d'après les plans, pourrait inclure certaines zones résidentielles. Il se peut aussi que l'approche très spécifique et unique vise à réunir sur un même lieu des datacenters et des développeurs. Ces grands projets, que ce soit la construction de superordinateurs ou des zones de bureaux tentaculaires destinées au développement de logiciels, suscitent à coup sûr beaucoup d'attention. Néanmoins, le niveau global de dépenses IT en Chine, bien qu'en croissance rapide, est seulement le cinquième de celui des États-Unis. Selon IDC, les dépenses de la Chine, qui comprennent le matériel, les logiciels et les services, devraient s'élever à environ 112 milliards de dollars cette année, en hausse de 15,6% par rapport en 2010 où elles étaient de 97 milliards de dollars. Comparativement, les dépenses des États-Unis devraient atteindre pour leur part 564 milliards de dollars cette année, en augmentation de 5,9% par rapport à 2010.
Efficacité énergétique : la normalisation reste à faire
Selon Dale Sartor, ingénieur au Département Américain de l'Énergie du Lawrence Berkeley National Laboratory, qui a visité environ huit datacenters en Chine l'année dernière, l'industrie technologique chinoise n'est pas aussi importante que cela, et « dépend à plus d'un titre des vendeurs » pour la conception des centres de calcul. L'ingénieur évalue, avec son équipe d'experts spécialisés dans le domaine de l'efficacité énergétique des salles informatiques, la possibilité d'aider les Chinois sur cette question, une entreprise que le Département de l'énergie a déjà effectuée en Inde pendant plusieurs années. Dale Sartor travaille notamment à l'élaboration de normes pour les datacenters, en collaboration avec l'Institut de normalisation électronique de Chine. Car, s'il existe une importante réglementation en matière de conception de centres de calcul en Chine, elle est beaucoup plus diluée pour ce qui concerne l'efficacité énergétique. L'ingénieur s'attend à une accélération du développement des datacenters en Chine, en particulier de très grands centres destinés à offrir d'importants services de cloud computing, et qui risquent bien de devenir la norme. « J'ai le sentiment que le cloud va prendre une place énorme en Chine, à la fois pour des raisons d'efficacité, mais aussi pour la capacité de contrôle qu'il apporte, » a déclaré Dale Sartor. « Si tout est dans le cloud et si le cloud appartient au gouvernement, alors il est beaucoup plus facile de garder un oeil sur l'Internet et d'autres choses qu'avec un modèle distribué. » La Chine utilisera, entre autres, les services d'IBM pour la conception du complexe en construction dans la province du Hebei, en collaboration avec Range Technology Development.
IBM : une activité en croissance de 25% en Chine
La rapide croissance de la Chine en matière d'IT a été un atout pour IBM, qui a déclaré que son activité avait augmenté de 25% dans ce pays en 2010 par rapport à l'année précédente. La première phase du chantier concerne la construction de sept datacenters surbaissés. Mais l'espace occupé par le centre de calcul de Hebei pourrait facilement s'étendre à plus de 300 000 mètres carrés. Le projet prévoit en effet, si nécessaire, une autre tranche de six datacenters, qui viendront s'ajouter au complexe initial. Selon IBM, Cloud City devrait être achevé en 2016. En terme de taille, ces centres de calcul seront parmi les plus grands du monde. Selon le classement des datacenters établi par Data Center Knowledge, les centres de calcul chinois dépasseront la taille du plus grand complexe connu situé à Chicago : une installation de 330 000 mètres carrés détenue par Digital Realty Trust.
Illustration principale : Plan de la « Cloud City » en cours de construction en Chine, crédit photo IBM
Des groupes pétroliers piratés par des hackers de Chine
http://www.lefigaro.fr/hightech/2011/02/10/01007-20110210...
Mots clés : cyberattaque, McAfee
Par Benjamin Ferran
10/02/2011 | Mise à jour : 13:30 Réactions (4)
Les réseaux informatiques de cinq multinationales du gaz et du pétrole ont été infiltrés par des pirates agissant depuis la Chine, révèle le groupe de sécurité informatique McAfee. Le FBI a ouvert une enquête.
[...] Plusieurs gigaoctets de documents confidentiels sur des appels d'offres pour des contrats de forages et des équipements industriels ont été dérobés. [...]
Selon les travaux de McAfee, qui n'a pas précisé les noms des entreprises visées, ces attaques durent depuis au moins deux ans et sont toujours en cours. En combinant plusieurs techniques d'intrusion, les hackers sont parvenus à pénétrer dans le système informatique de leurs cibles, puis à remonter jusqu'aux postes des dirigeants afin d'y télécharger des archives de courrier électronique et d'autres données sensibles.
«Des abeilles ouvrières»
Les assaillants n'ont pas cherché à supprimer leurs traces, remarque McAfee. L'un d'entre eux, qui a fourni des outils pour contrôler à distance les serveurs piratés, a agi depuis la ville de Heze, dans la province de Shandong, tandis que les téléchargements de données ont été lancés depuis des adresses IP de Pékin, à des heures de bureau. «Ces gens ressemblent plus à des abeilles ouvrières qu'à des hackers épris de liberté», affirme Dmitri Alperovicth, vice-président de McAfee chargé des recherches sur les menaces informatiques.
De l'aveu de McAfee, ce type d'attaque est «relativement peu sophistiqué». Il n'est pas au niveau de l'offensive lancée contre Google et d'autres entreprises américaines en décembre 2009, où des pirates chinois étaient déjà incriminés. Il n'a pas non plus le degré de sophistication du virus informatique Stuxnet, qui a ciblé les infrastructures nucléaires de l'Iran. Il s'agissait d'espionner, plutôt que de saboter. Rien n'indique que ce piratage a été orchestré par un État.
Cette nouvelle offensive, baptisée «Night Dragon» («Dragon de nuit») par McAfee, illustre l'évolution récente du piratage informatique. Les spécialistes de la sécurité, habitués à alerter sur les risques des virus, du spam et du phishing, se disputent maintenant des révélations sur des intrusions spectaculaires et ciblées. Ces attaques ne touchent plus directement le commun des internautes, mais des gouvernements et des entreprises, qui sont aussi leurs clients.
Par Benjamin Ferran
Journaliste, Le Figaro.fr
13:12 Publié dans Compétition, Informatisation | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : ibm, chine, hebei, datacenter | | del.icio.us | | Digg | Facebook | | Imprimer |
mardi, 08 février 2011
TVA sociale : études d'impacst fournie dans le rapport Besson 2007
La France tourne en rond, avec des débats politiques récurrents qui n'apportent aucune solution aux difficultés bien réelles du pays, quoiqu'on nous en disent !
La TVA sociale est un de ces marroniers politques, déjà traité sous toutes les coutures en 2007. C'est ici http://www.scribd.com/doc/48216275/Annexe-IV-TVA-sociale-... (fournit par Intox2007)
ou là http://www.crest.fr/ckfinder/userfiles/files/Pageperso/ga... ou encore là http://lesrapports.ladocumentationfrancaise.fr/BRP/074000... et par là http://www.repap.fr/docs/1/article8.pdf
On me démontrerait que le système est parfait, il n'en reste pas moins que ce projet est inacceptable à mes yeux car sous la Ve République n'importe quel parti de gouvernement qui a la majorité à l'Assemblée, qu'il soit de droite ou de gauche, pourrait faire joujou très facilement avec les taux - je concède - peut-être un peu moins facilement, en jouant subtilement par exemple sur des changements d'assiètes, si l'Europe l'interdit !
Je considère d'autre part comme les syndicats, que les cotisations patronales font partie du salaire. Dans l'hypothèse d'un système "parfaitement" libéral où le patron ne serait pas chargé de collecter ces charges, leur montant devrait être versé au salarié qui pourrait les affecter aux organismes de son choix (s'il en existait plusieurs) pour avoir les mêmes services. Le salaire réel d'un salarié, n'est ni son salaire net, ni son brut, mais la somme du brut et des charges patronales, comme l'illustrent obligatoirement les bulletins de paye depuis quelques années déjà.
En amputant cette part de salaire patronale, sous prétexte de TVA sociale, on diminue de fait le salaire réel du salarié, d'autant plus facilement qu'il ne s'en rendra pas compte et que les syndicats sont devenus hélas peu mordants sur ce sujet !
On diminue bien entendu le coût total du travail dans l'entreprise, qui est donc gagnante sauf si elle répercute cette réduction de coût sur le prix de vente de ses produits ou encore les salaires !
Nos entreprises étant généralement boiteuses et peu imaginatives, ou pétries d'idéologie libérale à bon marché (pour elles !), elles préfèreront empocher le gain
- plutôt que de le rendre au salarié
- plutôt que de donner du pouvoir d'achat à leurs clients, ce qui est logique puisque ces derniers achèteraient de toute façon ailleurs,
- ou plutôt que d'investir, ce qui serait la solution la plus stratégique pour assurer la relève et repartir sur des productions plus rentables.
Outre l'amputation indolore de son salaire, le salarié devra faire face à une perte de pouvoir d'achat, puisque par définition l'état va compenser la perte de collecte de charges patronales sur les salaires par une augmentation de quelques points de TVA. Il y perdra aussi du fait de l'extension de l'assiète, d'abord aux importations, et puis aux produits financiers les plus modestes.
En conclusion :
Le nouveau dispositf ne va enrichir que les propriétaires et les actionnaires d'entreprises au détriment du salarie-consommateur. Le salarié aura perdu en outre son droit de regard sur la gestion paritaire employeurs-salariés de toutes les caisses sociales.
Alors que parallèlement divers rapports rendus au gouvernement font ressortir qu'aucun autre avantage flagrant ne sera acquis, au niveau de l'emploi, de la Sécurité Sociale, etc., si ce n'est à terme la facilité donnée aux politiques de :
- remplir aisément les caisses de l'Etat en augmentant les taux ou en élargissant son assiète, peut-être à l'occasion pour renflouer les caisses de la Sécurité Sociale ou autres, mais peut-être pas toujours !?
- et de nous faire croire que la TVA Sociale est un rampart contre le dumping du travail de nos concurrents étrangers, chez qui on a délocalisé à tout va, sans que ça débouche sur l'aquisition des parts de marché nouvelles de nos entreprises dans ces pays (pas solvables ou se protégeant comme la Chine)...
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lundi, 07 février 2011
Investissements et Profits, qu'est-ce qui cloche dans nos entreprises ?
Graphiques d'origine INSSE, extraits de cet article d'Intox2007
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