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samedi, 25 juillet 2009

La Tribune 7 Juillet - Point de Vue Olivier Sibony, directeur associé senior chez McKinsey

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Les processus de décision au cœur de la crise

La Tribune.fr - 07/07/2009 à 08:58 - 747 mots

L'analyse des processus de décision, fussent-ils collectifs, montre comment l'excès d'optimisme, l'influence de la première proposition, le charisme des initiateurs, et l'autorité du décideur final biaisent toutes les décisions d'investissements, et pèsent sur leur rentabilité finale. Mieux vaut plusieurs scénarios d'investissement, analysés lors d'un bon débat de vrais experts. On peut apprendre à bien décider, estime Olivier Sibony, directeur associé senior chez McKinsey.

S'il est une chose que la crise actuelle illustre, c'est que des organisations performantes, dirigées par des managers compétents et entraînés, ont pu prendre des décisions hasardeuses. Les raisons invoquées ne manquent pas. Certains invoquent la faiblesse des modèles analytiques, incapables de prévoir les risques systémiques. D'autres s'en prennent aux modes de rémunération, facteur de prise de risque anormale. D'autres encore, bien sûr, montrent du doigt quelques individus, vite transformés en boucs émissaires.

Si ces explications sont sans doute recevables, chercher des explications rationnelles du côté des outils, des incitations et des personnes n'épuise pas le sujet. Comme le montrent les progrès de l'économie comportementale, nos décisions sont en effet influencées, à notre insu, par des biais cognitifs qui ne sont pas de nature rationnelle.

Prenons l'exemple simple d'une décision d'investissement et observons quelques-uns des biais qui peuvent la perturber.

  • En premier lieu, le plan initial sera souvent affecté par le biais d'optimisme (ou d'excès de confiance) de celui ou celle qui propose l'investissement : de nombreuses expériences ont montré que, dans tous les domaines, chacun d'entre nous a systématiquement tendance à se surestimer.
  • Une fois la proposition d'investissement quantifiée, le biais d'ancrage en fera une référence dont il est difficile de s'écarter suffisamment : la première proposition influence toujours l'estimation finale (même de manière inconsciente).
  • L'évaluation de cette estimation sera ensuite affectée par l'effet de halo : notre jugement dépend en partie de la personne qui présente la proposition.
  • Une fois venu le moment de débattre du projet, on échappera ensuite difficilement à des biais de groupe, qui incitent notamment les participants à s'aligner sur le point de vue supposé du décideur final.
  • Ce dernier, enfin, sera sujet au biais de confirmation, qui le conduit inconsciemment à négliger des éléments qui réfuteraient son hypothèse initiale.

La recherche et l'expérience montrent à quel point il est difficile de se soustraire à l'influence de ces biais cognitifs (et d'autres du même genre).

Il faut donc chercher dans le processus de décision, et non dans le talent d'un seul décideur, les moyens de limiter leurs effets. En d'autres termes, nous devons certes réfléchir au pourquoi, mais sans négliger le comment de nos décisions.

Pour mesurer l'effet du processus sur la qualité de la décision, McKinsey a analysé 798 décisions d'investissement.

Chaque décideur a évalué, a posteriori, la qualité et l'exhaustivité des outils analytiques utilisés d'une part, et d'autre part, la qualité du débat et l'objectivité du processus de prise de décision.

Entre ceux qui ont utilisé les outils d'analyse les plus avancés et ceux qui reconnaissent en être très loin, l'écart de performance est important : 2,7 points de retour sur investissement les séparent.

Mais ceux qui ont aussi suivi un processus de décision rigoureux et objectif enregistrent une performance bien plus importante : le gain est de 7,3 points de ROI. En d'autres termes, il y a trois fois plus à gagner à utiliser un bon mode de prise de décision !

Qu'est-ce qu'un "bon" processus de décision ? Comment le formaliser en évitant l'écueil de la bureaucratie, le risque du "consensus mou", voire la dilution des responsabilités ?

En un mot, les bons processus sont ceux qui - en s'adaptant bien sûr à un type de décision donné - minimisent l'impact des biais cognitifs sur la prise de décision.

Reprenons par exemple le cas des décisions d'investissement. Dans les entreprises qui obtiennent les meilleurs résultats, notre étude met en évidence quatre pratiques déterminantes, qui sont autant d'"antidotes" contre les biais évoqués plus haut.

  • Ces entreprises admettent explicitement l'incertitude, en exigeant par exemple qu'on présente non seulement un projet, mais plusieurs scénarios possibles.
  • Elles définissent et partagent ex ante les critères de décision sur lesquels les projets sont jugés.
  • Elles organisent un débat réel avec des participants choisis sur des critères de compétence (spécifique au projet), et non seulement de rang hiérarchique.
  • Enfin, elles encouragent dans ce débat l'expression et la discussion de points de vue divers, y compris contradictoires avec celui du leader.

On le voit, il ne s'agit nullement de rechercher un accord à tout prix, ni de décharger le décideur final de sa responsabilité.

Au contraire, l'enjeu est de mobiliser l'intelligence collective d'une équipe de management en organisant une confrontation de points de vue riche et constructive - avec les implications qu'on imagine sur le style de management.

Concevoir des processus de décision efficaces n'est donc pas chose facile.

Mais l'impact sur la qualité des décisions justifie largement que les dirigeants y consacrent plus d'attention : bien décider, c'est d'abord décider comment décider.

Olivier Sibony, directeur associé senior chez McKinsey

23:29 Publié dans Finance | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : processus de décision | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | |  Imprimer | |

dimanche, 28 juin 2009

Giani esposito - Les clowns

Giani Espsito
http://www.chronobio.com/gianiesposito/structure.php
http://www-v3.deezer.com/en/index.php#music/result/all/giani esposito

Les Clowns

http://www.youtube.com/watch?v=SdY_Azbxp0o

S'accompagnant d'un doigt
ou quelques doigts
le clown se meurt
S'accompagnant d'un doigt
ou quelques doigts
le clown se meurt
sur un petit violon
et pour quelques spectateurs
sur un petit violon
et pour quelques spectateurs

Ma chè n'ha fatto de male
sta povera creatura
ma chè c'iavete da ridere
et portaije iettatura !

D'une petite voix comme
il n'en avait jamais eue
D'une petite voix comme
il n'en avait jamais eue
il parle de l'amour
de la joie, sans être cru
il parle de l'amour
de la joie, sans être cru

Se voi non comprendete
si vous ne comprenez pas
Se voi non comprendete
si vous ne comprenez pas
Almeno non ridete
au moins ne riez pas !
Almeno non ridete
au moins ne riez pas !

Ouvrez donc les lumières
puisque le clown est mort
Ouvrez donc les lumières
puisque le clown est mort
et vous applaudissez
admirez son effort
et vous applaudissez
admirez son effort

Un noble rossignol

http://www.youtube.com/watch?v=3JllLndSVXc
Un noble rossignol à l'époque Ming,
à moins que ce ne fût à l'époque Tsing,
apprenait sur un arbre artificiel
dans une cage d'or l'hymne officiel

“à la liberté, à la liberté. “

Ils avaient faim et soif,
ils étaient des milliers
on a tiré en l'air pour les intimider. (bis)
Simplement comme on tire au fusil dans la vie 
mais l'un d'eux se blessa dans sa sauvagerie,
à mort aussi vrai que la foule est un enfant
qu'il ne faudrait jamais laisser seul un instant.
Que dis-tu rossignol, oiseau de bon augure
- «j'écris l'histoire.»
Ah oui ! et bien bonne écriture.
Un rossignol du peuple à l'époque Ming,
à moins que ce ne fût à l'époque Tsing,
qui avait le désir d'égailler la terre
répondit par un chant révolutionnaire
“à la liberté, à la liberté. “
Nous avions faim et soif,
nous étions des milliers,
ils ont tiré en l'air pour nous intimider. (bis)
Calmement comme on tire au fusil dans la vie,
l'un de nous fut blessé par tant de courtoisie.
à mort aussi vrai que la foule est trop timide
et pour tuer il faut être calme et lucide.
Que dis-tu rossignol, oiseau de bon augure
- «j'écris l'histoire.»
Ah oui ! et bien bonne écriture.
L'un voulant comme l'autre égayer la terre,
chacun à son idée et à sa manière,
deux rossignols chantaient à l'époque Ming,
à moins que ce ne fût à l'époque Tsing,
à moins que ce ne soit au jour d'aujourd'hui.

01:33 Publié dans Musique et chanson, Saveurs d'hier et d'aujourd'hui | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : chanson | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | |  Imprimer | |

lundi, 08 juin 2009

TGV magazine Mai p 96 - LIBRE ARBITRE : DÉBAT SUR UN SUJET QUI DIVISE.

Interview Claude MANDIL et Jean-Marc Jancovici

Industrie lourde

Faut-il taxer davantage les énergies fossiles?

80 % des énergies consommées dans le monde, aujourd’hui, sont d’origine fossile. Or, les prix du pétrole, du charbon et du gaz ne prennent pas en compte les pollutions qu’ils occasionnent: Faut-il alors taxer davantage les énergies fossiles et organiser délibérément leur rareté?

CLAUDE MANDIL
est ancien directeur de l’institut français du pétrole et
de l’Agence internationale de l’énergie.

"Il ne faut pas protéger le consommateur de la hausse des prix".

Il est l’auteur du rapport «Sécurité énergétique et
Union européenne,
».
Sécurité énergétique et Union européenne. Propositions
pour la présidence française,
rapport au Premier ministre
(21avril 2008), par Claude Mandil (La Documentation
française, 2008).

JEAN-MARC JANCOVICI http://www.manicore.com/
est ingénieur-conseil et enseignant.
Le plein s’il vous plaît, de Jean-Marc Jancovici et
Alain Grandjean (Seuil, 2006).
C’est maintenant! Trois ans pour sauver le monde,
de Jean-Marc Jancovici et Alain Grandjean (Seuil, 2009).

Nous nous approchons du pic de la production pétrolière qui marquera le début de la baisse de l’offre. Quelle influence ce pic aura-t-il sur le paysage socio-économique mondial?

Claude Mandil :

Si la pénurie est mise sur le compte de ressources géologiques insuffisantes, je ne partage pas le pessimisme des spécialistes dont vous parlez. En revanche, nous assistons à deux évolutions contradictoires. Les investissements d’exploration et de production pétrolière sont en forte baisse du fait de la crise économique et de la raréfaction du crédit. C’est cela qui va diminuer la production dans les prochaines années. Parallèlement, la consommation de produits pétroliers est aussi en baisse, du fait de la crise, bien sûr, mais aussi parce que les comportements commencent à évoluer dans le monde, en particulier pour lutter contre le changement climatique. Voyez aux États-Unis, par exemple. Un scénario optimiste serait que ces deux évolutions soient symétriques. Ce n’est pas exclu.

Jean-Marc Jancovici :

Revenons aux bases. L’énergie est tout simplement l’unité de compte de la transformation du monde. Au siècle dernier, le prix de l’énergie a été divisé par dix. Ce qui signifie que l’unité de transformation du monde coûte aujourd’hui dix fois moins cher qu’hier. Environ 35 % de cette unité de transformation du monde provient du pétrole, dont le prix détermine celui des autres énergies. Jusqu’à maintenant, le pétrole a été disponible en quantité croissante, à coût décroissant. Aujourd’hui, nous nous approchons du pic. Au moment où la taille du gâteau se réduit pour tout le monde, les négociations qui portent sur la répartition des parts de celui-ci risquent d’être difficiles. Les pays fortement dépendants, comme la France, vont voir leur part du gâteau se réduire, et le prix réel de chaque portion de celui-ci augmenter. Ce prix réel peut augmenter à travers un mécanisme de rationnement.

Une intervention publique visant à organiser volontairement la réduction de la consommation de pétrole n’est elle pas souhaitable afin d’éviter de consommer les réserves disponibles et prévenir l’aggravation de la crise climatique?

Claude Mandil :

Le rôle des États est essentiel. Il ne s’agit pas de rationner ou d’interdire, mais de mettre en place les mécanismes qui permettent aux acteurs économiques de faire les bons choix. Cela passe par des mécanismes de marché (les certificats d’émission), des taxes, de la réglementation (codes de construction, par exemple, ou normes de consommation des véhicules et des appareils domestiques), par la suppression des subventions à la consommation (les tarifs réglementés en France) et un vigoureux effort de recherche publique.

Jean-Marc Jancovici :

Nous allons de toute façon réduire, d’ici peu, notre consommation de pétrole sous le coup de la contrainte géologique de l’approvisionnement. Mais la diminution sera d’autant plus dure qu’elle n’aura pas été souhaitée et organisée. Il y a, de toute façon, trop de combustibles fossiles de manière globale (gaz, pétrole, charbon) pour avoir le droit d’attendre le pic pour toutes ces énergies si nous voulons préserver le climat. Si nous voulons réduire volontairement la consommation de pétrole — l’autre terme de l’alternative étant la réduction involontaire — nous aurons alors le choix entre le rationnement, option retenue pour les industriels, et la taxe.

Dans une démocratie, la taxe est néanmoins plus facile à mettre en œuvre pour les particuliers que les tickets de rationnement. Les « permis de polluer » négociables ont-ils contribué à réduire la consommation d’énergie fossile?

Claude Mandil :

Il ne faut pas confondre les objectifs et les moyens. Ce qui limite la consommation d’énergie fossile, c’est la décision politique de limiter les émissions de C02. C’est, par exemple, la décision prise par les signataires du protocole de Kyoto avec des objectifs pour 2012 (moins 8 % par rapport à 1990) ou le projet de l’Union européenne pour 2020 (moins 20 %). Les certificats d’émission — n’appelons pas cela « permis de polluer », c’est inutilement péjoratif— ne sont qu’un mécanisme pour répartir la charge de la façon la moins coûteuse possible. Dans son principe, ce mécanisme est excellent. La mise en œuvre par l’Union européenne, qui a courageusement essuyé les plâtres, a fait apparaître de graves imperfections trop de certificats, pas de mise aux enchères, pas d’institut d’émission pour acheter ou vendre des permis en fonction des cours.

La seconde phase, après 2012, devra tenir compte de l’expérience acquise, et supprimer ces imperfections.

Jean-Marc Jancovici :

Les industriels ont accompli, depuis 1975, des efforts considérables de réduction de leur consommation d’énergie. Aujourd’hui, les mauvais élèves de la classe sont très clairement les particuliers qui n’entendent pas du tout renoncer à leurs déplacements en voiture et en avion, ni au chauffage central l’hiver. Ce système demande cependant à être complété. Les « permis de polluer » ont, aujourd’hui, deux défauts : ils ont été donnés sur des durées trop courtes - trois à cinq ans —, qui ne correspondent pas au temps long d’investissements industriels qui s’étalent sur vingt à cinquante ans; son second défaut tient au fait que les gens n’ont pas de visibilité sur le prix minimal que leur coûtera leur inaction. Il faut améliorer le système en donnant les autorisations, à l’avance, sur des durées beaucoup plus longues. Et encadrer le marché et la spéculation en garantissant une forme de prix plancher et de prix plafond. Ce qui rapproche le système d’une taxe. Si l’on veut que les acteurs acceptent des quantités d’émissions les plus basses qu’il soit possible, il faut alors donner beaucoup de visibilité à ces prix dès le début de la partie.

PROPOS RECUEILLIS PAR ÉRIC TARIANT

01:01 Publié dans Décroissance, Écologie, Énergie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : décroissance | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | |  Imprimer | |

"Home", et après ?

http://www.youtube.com/watch?v=NNGDj9IeAuI

Yann Arthus-Bertrand réussit à faire passer le message d'un écosystème menacé par l'activité de l'homme.

Mais chacun se retrouve bien seul pour enrayer le mal : Le recyclage des déchets, le tri sélectif, moins de gaspillages, et partager équitablement les pouvoirs que nous confèrent les ressources qui sont à portée de nos mains, c’est loin des belles images vus du ciel.

Tout le monde perçoit immédiatement ce qu'il lui en coute pour être  plus écolo. Personne ne voit le prix que lui coûtera son inaction.

Le succès relatif d’Europe écologie, semble montrer que nous nous ouvrons davantage à l'idée d'une exigence de coopération pour nos leaders, ceux-ci seront-ils capables de nous ouvrir à davantage de coopération entre nous ?

00:45 Publié dans Décroissance, Écologie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : exigence, coopération, coût, inaction | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | |  Imprimer | |

mardi, 02 juin 2009

Retour aux sources

Mercedes SOSA, Joan BAEZ, Gracias a la vida

Una linda version del tema de Violeta Parra en las bellas voces de Mercedes y Joan, dos mujeres que apuestan a la VIDA
http://www.youtube.com/watch?v=cTZSmuiIHPs&feature=re...