vendredi, 20 janvier 2012
L’évidence : ce qui est nuisible doit être interdit ou encadrer strictement, et non simplement être taxé.
Billet d'Olivier Berruyer "0406 Contre la Taxe Tobin (mais pour la TBF…)"
- “J e suis contre une taxe sur les fuites dans les centrales nucléaires.
- Je suis contre une taxe sur les prothèses mammaires défectueuses.
- Je suis contre une taxe sur les bavures policières.
- Je suis contre une taxe sur le Médiator.
- Je suis contre une taxe sur les faillites bancaires.
- Je suis contre une taxe sur la pollution de l’eau du robinet.
- Je suis contre une taxe sur les transactions financières.
Si c’est nuisible, il faut l’interdire ou l’encadrer strictement. Pas simplement le taxer !”
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jeudi, 19 janvier 2012
ATLANTICO et CFE/CGC UNSA : le capitalisme franchouillard à la française
Billets d'anthologie l’un sur ATLANTICO, l’autre sur CFE/CGC-UNSA que je m'empresse de mettre au chaud sur ce blog, qui résume une conviction que j’ai acquise depuis la première "guerre du Golfe" :
Le capitalisme à la française n'est pas à la hauteur des investissements que nécessitent, l'évolution de nos connaissances et les mutations mondiales engagées. Il pleurniche pour obtenir des aides ou des mesures qui lui permettent d’améliorer sa rentabilité à court-terme. Il finit par les obtenir mais se montre incapable d’imaginer un avenir porteur d’innovations et de création de valeurs nouvelles, et donc recommence à pleurnicher… en égorgeant au passage quelques PME, qui, si on était outre-Rhin, seraient considérées comme le fer de lance de l’industrie nationale !Toutefois, même si ATLANTICO vante le capitalisme à la FREE, la réalité est moins réjouissante, puisque CFE/CGC-UNSA nous explique comment FREE exploite la règlementation au détriment de ses compétiteurs ! On n’est là peut-être plus tellement sur du comportement franchouillard… En revanche, il semble bien qu’on soit dans un des schémas “croquignolesques” de compétition non faussée imaginée par l’Europe comme joué avec EDF qui doit aussi favoriser ses concurrents !
Free Mobile montre la faillite morale du capitalisme à la française
Nouveau rendez-vous Atlantico. Chaque semaine Pascal-Emmanuel Gobry fait voler en éclat une idée reçue économique. http://www.atlantico.fr/decryptage/free-mobile-faillite-m...
S'il y a eu un tremblement de terre économique en France cette semaine, c'est bien l'arrivée de Free Mobile, qui a divisé les prix par 2, 3 ou même 5. Ce séisme met bien en lumière les maladies de l'économie française, et ce capitalisme “à la française” si particulier, qui semble parfois réunir le pire du capitalisme et le pire du socialisme.
La plupart des nouveaux clients de Free Mobile achèteront le forfait illimité à 19.90 euros,mais le plus frappant était le forfait à deux euros, qui répond au forfait “RSA” créé par les opérateurs à la demande de l'Etat, à dix euros. En annonçant ce forfait, le fondateur de Free, Xavier Niel, avait la voix qui tremblait : plus vous êtes pauvres, plus on vous arnaque. Il a déclaré que Free n'avait pas prévu de faire un forfait premier prix, mais que son équipe avait été tellement choquée par un forfait RSA à dix euros qu'ils avaient décidé de le faire. Un proche de Niel me confirme la réalité de cette version publique. Dans une interview le lendemain sur BFM Business, Xavier Niel a dit que la marge de Free sur ce forfait serait de l'ordre de 50%, montrant à quel point le forfait “RSA” est un forfait “Racket Super Arnaque” comme Niel l'a surnommé.
Voilà comment le capitalisme à la française fonctionne : capitalisme de privilégiés et de castes. Les grandes entreprises gagnent de l'argent pour leurs actionnaires, non pas en jouant le jeu de la concurrence et de l'innovation, mais en obtenant des monopoles et des avantages de l'Etat. Et ce sont les plus pauvres qui en payent le plus souvent le coût.
Nous sommes restés à la société de privilèges de l'Ancien régime : chacun a sa niche qui lui permet d'exploiter une rente économique, accordée par le Souverain et donc nantie du droit divin. La vraie division est là, pas entre les riches et les pauvres, mais entre les privilégiés et les autres. Et comme ces privilèges existent à tous les étages de la société française, le système continue de fonctionner. Un chauffeur de taxi n'est évidemment pas aussi privilégié que Martin Bouygues, mais son privilège fonctionne de la même manière : par un cartel créé par l’État, qui appauvrit la plupart des gens au profit d'une minorité qui en retire une rente économique.
Il n'est pas étonnant, ensuite, que les Français aient une si piètre opinion du capitalisme, puisqu'on ne leur montre pas un capitalisme de marché, mais un capitalisme de mandarins. C'est un capitalisme qui ne profite pas tant que ça aux “super-riches” - l'économie française crée moins de millionaires et de milliardaires en France qu'en Grande-Bretagne et aux États-Unis - mais qui protège la France d'en haut et accable celle d'en bas.
Chaque CDI sur-protégé est un emploi non-qualifié en moins, ou précarisé. Chaque nouvelle niche fiscale immobilière, qui protège le patrimoine des propriétaires fonciers en maintenant les prix sur-élevés, est une famille qui ne peut pas se loger convenablement. Chaque protection des pharmaciens est des médicaments plus chers pour les Français. Chaque protection du “petit commerce” est des biens plus chers, et donc du pouvoir d'achat en moins.
Sur un marché au moins, Free Mobile a mis en évidence la faillite morale de ce système politico-économique. Espérons que beaucoup d'entrepreneurs, sur beaucoup de marchés, pourront faire de même dans les années à venir. Cette semaine nous a montré qu'il y a plus à attendre d'eux que des politiques.
Mots clés
Capitalisme | Free | Free mobile | morale | socialisme | Xavier Niel
Economie | Finance | High-tech | France
CFE/CGC UNSA - FREE Mobile : Xavier Niel prend-il tous les Français pour des c… ?
http://www.cfecgc-unsa-ft-orange.org/images/stories/docum...
Selon une étude du cabinet GFK, et sur la base de l’offre décrite par Xavier Niel devant les médias, 8 Français sur 10 ont l’intention, à court ou moyen terme, de souscrire à l’offre de téléphonie mobile de Free.
Mais comment s’y prend Free pour monter son offre illimitée à 19,99 € / mois (15,99 € pour les abonnés ADSL Free) et son forfait 60 minutes / 60 SMS pour 2 € / mois (0 pour les abonnés ADSL Free) ?
Quelles seront les incidences cette nouvelle offre sur le marché des télécommunications en France ? Et que se passera-t-il si les Français interrogés confirment par des actes leurs intentions de basculer chez Free mobile ?
Free mobile est financé par ses concurrents via la terminaison d’appel
Free mobile compte d’abord sur le prix de la terminaison d’appel dont il va bénéficier pendant sa période de lancement. Qu’est-ce que la terminaison d’appel ? Lorsque l’abonné d’un opérateur A appelle un abonné chez un opérateur B, l’opérateur B facture à l’opérateur A des frais d’interconnexion, ou terminaison d’appel. Or, jusqu’au 31 décembre 2013, Free mobile pourra facturer la terminaison d’appel plus cher que ses concurrents, selon une décision de l’Arcep mise en consultation jusqu’au 27 janvier.
Pendant les 6 premiers mois, Free mobile pourra facturer 2,4 centimes d’euro par minute pour la terminaison d’appel, soit 0,9 centimes de plus que ses concurrents (Free comptait sur un tarif plus généreux en sa faveur, de 3,4 centimes d’euros / mn).
Pour une 1 heure de conversation mobile par jour, répartie à 50/50 entre les appels entrants (provenant d’un autre opérateur que Free mobile) et les appels sortants, un abonné Free mobile permettra ainsi à son opérateur de gagner 4,32 € HT par mois (8 heures, soit 480 minutes x 0,9 centimes d’euros), financés par les autres opérateurs, sur décision du régulateur.
La prétendue « concurrence libre et non faussée » impose en effet aux opérateurs en place de financer l’installation de leurs concurrents. Cette faveur n’est cependant pas définitive, et la terminaison d’appel progressivement ramenée au tarif commun pourra obliger Free mobile à revoir ses tarifs dans le futur. Mais si tous les clients passent à Free mobile, le système ne marche plus, et c’est bien pourquoi l’offre Free mobile est limitée à 3 millions de clients. Officiellement Free mobile couvre à ce jour 27 % de la population avec son propre réseau, le reste de son trafic étant assuré par le réseau d’Orange, avec lequel il a signé un accord d’itinérance. Ses investissements dans le réseau sont donc moindres que ceux des autres opérateurs.
Le réseau Free mobile est-il réellement activé ?
La polémique gronde depuis deux jours, et les équipes techniques d’Orange s’interrogent : le réseau de Free mobile, supposé écouler 27 % des communications, ne serait pas activé, au moins pas dans son intégralité.
L’essentiel du trafic est donc écoulé par le réseau d’Orange, mais pas dans des proportions conformes à celles prévues par l’Arcep lors de l’attribution de la licence 3G. Free a-t-il abusé l’Arcep lors des tests de couverture ? Il est vrai qu’il existe des techniques pour ouvrir un réseau en couverture, mais sans avoir la capacité à écouler le trafic…
Et quelle est alors la justification du différentiel de terminaison d’appel en faveur de Free mobile ? Le nouvel entrant pourrait facturer à ses concurrents, y compris Orange, 0,9 centimes par minute de plus au titre de la terminaison d’appel… rendue par le réseau d’Orange ?
La décision mise en consultation par l’Arcep, qui offre le même avantage à deux « full MVNO », Lycamobile (sur le réseau Bouygues Télécom) et Oméa Télécom (sur le réseau de SFR), semble faire fi des investissements dans le réseau pour accorder des avantages tarifaires. Pourtant, les investissements nécessaires sont conséquents.
Le profit moyen net après impôts des 3 opérateurs mobiles en place est de 8% du chiffre d’affaires. Sur une facture moyenne mensuelle mobile de 24 € 1 , il reste donc à l’opérateur 1,92 € par mois et par abonné pour financer les investissements futurs et rémunérer les actionnaires.
En parallèle, le niveau de CAPEX (investissements corporels, hors licences ) pour le développement et le renouvèlement des réseaux mobiles en France s’élève, pour France Télécom Orange, à 11% du chiffre d’affaires en 2010. C’est ce que Xavier Niel appelle « presser le citron » ! Mais en l’occurrence, on peut se demander qui le presse ?
Le texte étant assez long, nous passons, ci-dessous, directement à la conclusion (aller sur le lien donné ci-dessus pour prendre connaissance des autres points).
Free mobile, la stratégie du coucou ?
C’est la conclusion que l’analyse impose, quand on regarde de plus près comment l’offre a été mise en place. C’est donc doublement inacceptable d’insulter tout le marché comme il l’a fait lorsqu’on utilise, à plein régime, tout ce que les autres ont déjà construit, pour s’installer dans la place. En ce sens, Free mobile constitue une parfaite illustration de l’exploitation maximale du dogme néolibéral de la concurrence exacerbée.
Surtout beaucoup de valeur(s) détruite(s) !
Malheureusement, l’expérience montre qu’un tel système conduit surtout à une destruction de valeur préjudiciable à l’ensemble de la société. Comme nous l’avons vu, les opérateurs mobiles, contraints de baisser leurs tarifs s’ils ne veulent pas voir tous leurs clients claquer la porte, seront également contraints de s’aligner sur les autres paramètres : moins de service aux clients, plus de vente directe sur le web, délocalisation des emplois d’assistance par téléphone.
Rappelons qu’en dépit des promesses faites lors de l’ouverture du marché des télécommunications, ce secteur en forte croissance a perdu 32 000 emplois en 12 ans. De nouveaux plans de suppression sont d’ores et déjà dans les cartons, simplement, ils ne sortiront qu’après les élections présidentielles.
Alors, oui, les tarifs de la téléphonie mobile baisseront plus rapidement que les seuls gains de productivité technologiques ne l’auraient offert. Mais à quel prix ?
Le consommateur y gagne aujourd’hui.
Les salariés ont perdu. Demain les citoyens paieront.
Car ce n’est pas Xavier Niel qui financera les allocations chômage, ses nouveaux salariés seront au Maroc. Sans parler des insultes qui ont volé bas, dans les médias et dans les boutiques, créant de la tension entre les personnels de vente et les clients.
Est-ce le modèle de société que veulent les Français ?
Nous ne le croyons pas.
Références utilisées pour nos calculs
Selon le dernier Observatoire des communications électroniques diffusé par l’Arcep, à la fin du 3 ème trimestre 2011 :
Il y a 67 millions de clients à un service mobile en France (67,047 millions exactement)
Le prix moyen mensuel payé par un client mobile (prix payé sur le marché de détail, à l’exclusion des recettes d’interconnexion) est de 24 €, pour environ 2 h de communication sortante (127mn) et 177 SMS
Tarifs des terminaisons d’appel régulées par l’Arcep, en centimes d’euros par minute :
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dimanche, 15 janvier 2012
Une des arnaques de la TVA dite “Sociale”
Dans ce débat, il conviendrait de se rappeler, que ce qu’on appelle les “charges patronales” ou “part patronale du salaire” fait partie du salaire global que gagne le salarié.
Ces charges servent à financer, son assurance maladie, son assurance chômage, sa retraite.
Si ces services étaient privatisés, au lieu d’être centralisés sur des organisme semi-publics, il faudrait pour que le salarié puisse choisir l’organisme d’assurance ou de retraite de son choix, que ces “charges patronales” soient versées directement au salarié et rentrent dans son salaire net après déduction de la CSG.
Exonérer les employeurs de charges sociales sans les réintégrer dans le salaire net du salarié déduction faite de la CSG, c’est donc purement et simplement diminuer les salaires réels des salariés.
Leur restituer, des services d’assurance maladie ou chômage, et de retraites via l’impôt, en contrepartie de cette part de salaire perdue, c’est transformer pour partie les salariés en fonctionnaires.
On a déjà beaucoup de fonctionnaires. On a aussi beaucoup “fonctionnarisé” l’agriculture et la pêche à coup de subventions et de directives européennes.
Avec la TVA “sociale”, les ultralibéraux vont parachever, au nom du libéralisme, cette œuvre de fonctionnarisation, gag ! Et avoir un bon outil, pour déplacer facilement le curseur de l’austérité, vers le haut. Un simple vote au parlement godillot du moment, suffira !
21:04 Publié dans Société et Justice | Lien permanent | Commentaires (0) | | del.icio.us | | Digg | Facebook | | Imprimer |
samedi, 07 janvier 2012
Territoires européens
Le mille-feuilles des régions, états, unions… pour, à défaut de savoir où on va, se souvenir d’où on vient !
http://geoconfluences.ens-lyon.fr/doc/etpays/Europe/EurDo...
13:32 Publié dans Géopolitique | Lien permanent | Commentaires (0) | | del.icio.us | | Digg | Facebook | | Imprimer |
mercredi, 21 décembre 2011
Qui possède quoi, au niveau Mondial ?
Si on ne pouvait plus se cacher en 2007-2008 que l’économie globale était instable et sous l’emprise de la finance… en 2011, on se demande pourquoi ce système infernal n’a toujours pas explosé, alors qu’il continue à se fissurer ?
Probablement parce qu’on a réussi pour quelques temps encore à sauver les meubles et éviter tout défaut sur dette souveraine ?
Selon l’étude dont il est question ci-dessous, pour que la France ne plonge pas le système dans un crash global, il suffirait qu’elle réussisse à limiter les effets d'une défaillance sur ses 5 établissements au TOP 50 des entreprises les plus imbriquées en Capitaux.
Wikio Mots clés : Global Financial Crisis, global corporate control network
- scientifique http://www.newscientist.com/article/mg21228354.500-revealed--the-capitalist-network-that-runs-the-world.html
- économique http://www.forbes.com/sites/bruceupbin/2011/10/22/the-147-companies-that-control-everything/
s’est largement fait l’écho de cette publication.
http://www.globalissues.org/article/59/corporate-power-facts-and-stats
A partir des données d'ORBIS http://www.bvdep.com/fr/ORBIS.html , les 3 chercheurs qui ont mené cette étude, établissent (sur des données antérieures à la crise financière globale de 2007, soit 37 millions d’entreprises à l’époque contre 60 millions aujourd’hui), que :
- Sur 43.000 entreprises transnationales (TNC) ayant entre elles plus d'un millions de liens financiers, 737 entreprise contrôlent 4/5 de toute la valeur produite dans le Monde (par contrôle on entend “avoir des droits de vote” permettant de diriger une entreprise; sont exclus les titres sans droit de vote)
- Sur ces 43.000, 147 entreprises sont des super-entités qui contrôlent 40% de la valeur économique du réseau et les 3/4 d’entre elles sont des banques.
- Au centre du système les 50 groupes (cités ci-dessus) dont 45 banques, qui contrôlent à eux seuls 39,78% de la valeur économique mondiale produite !
Cette imbrication hautement ténue de ces 50 groupes, établit finalement, que le système en question, est très instable.
Pour une discussion plus détaillée se reporter à l’article de Newscientist
http://www.newscientist.com/article/mg21228354.500-reveal...
12:04 Publié dans Économie | Lien permanent | Commentaires (0) | | del.icio.us | | Digg | Facebook | | Imprimer |