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mercredi, 28 mars 2012

ISLANDE FERA LE TRIPLE DE LA CROISSANCE DE L’UE EN 2012

http://www.pressegauche.org/spip.php?article9031

EUROPE - ISLANDE FERA LE TRIPLE DE LA CROISSANCE DE L’UE EN 2012

L’Islande a terminé l’année 2011 avec une croissance économique de 2,1% et selon les prévisions de la Commission européenne, elle va faire le triple du taux de croissance attendu pour l’UE en 2012 (1,5%). Pour 2013 la croissance devrait atteindre 2,7%, principalement à cause de la création d’emplois.

L’Islande est le pays qui a nationalisé les banques privées et qui a emprisonné les banquiers responsables de la crise.
Traduction : Bernard Rioux

L’Islande a été le seul pays européen qui a rejeté par un référendum citoyen le sauvetage des banques privées, laissant s’effondrer certaines d’entre elles et jugeant de nombreux banquiers pour leurs crimes financiers.

Pendant ce temps un pays comme l’Espagne, le ministre d’économie qui fut un grand responsable chez Lehman Brothers, a maquillé les soldes bancaires et a gonflé les résultats pour faire croire à une solvabilité du système financier résultant de la déréglementation des marchés mais ce dernier a fini par s’effondrer.

 Glitnir, Landsbankinn et Kaupthing furent les banques nationalisées en 2008 pour éviter leur faillite et et qui furent placées sous contrôle démocratique, plutôt que de profiter d’injections inconditionnelles de capitaux publics, comme en Espagne ou dans les autres pays européens.
En juin dernier, l’une d’elle Landsbankinn, a annoncé son intention de rembourser les intérêts aux détenteurs d’hypothèques pour compenser les citoyens de payer leurs pertes.

 La révolte pacifique a débuté en 2008, sans que celle-ci soit décrite dans les pages des grands médias européens, qui ont mentionné dans des notes en bas de page que ce pays était un dangereux exemple à suivre.

À la fin de 2008, l’ensemble des dette de l’Islande égalait à 9 fois son PIB. La monnaie s’est effondrée et la Bourse a suspendu ses activités après une baisse de 76%.

Le pays a fait faillite et a ensuite reçu un prêt de $2,000 millions de dollars du FMI et $2,500 millions de dollars provenant des pays nordiques et de la Russie. Le FMI, comme d’habitude, a exigé, en échange de mesures "d’ ajustement" soit des coupures dans les dépenses sociales qui ont provoqué la colère de la population, la chute du gouvernement et la convocation d’élections anticipées au début de 2009 dans lesquelles la gauche a remporté la majorité absolue et provoquant l’effondrement du Parti de l’Indépendance, un parti conservateur, qui était traditionnellement la force dominante dans le pays, qui n’a conservé que 23,7% des voix.

Le Mouvement Gauche-Vert a gagné 21,7%, Alliance sociale-démocrate 29,8%, le Parti progressiste 14,8% et Mouvement des citoyens 7,2%.

Johanna Siguroardottir a été choisi pour diriger le gouvernement réunissant des sociaux-démocrates, et les écologistes de gauche. En 2010, on a mis sur pied une assemblée constituante de 25 membres, des « citoyens ordinaires » pour réformer la Constitution. Cette même année, le gouvernement a soumis un référendum sur le paiement ou non de la dette contractée par les banques privées en faillite au Royaume-Uni et dans les Pays-Bas, mais 90% des gens ont refusé de payer.

Ses citoyens ont voté non à cause de l’effondrement de la Banque Icesave et les gouvernements de ces pays couvrent les dépôts à capitaux publics. Le FMI a gelé les prêts en espérant que l’Islande finirait par payer ces dettes illégitimes.

En septembre 2010, l’ancien Premier ministre Geir Haarde a été mis en procès pour négligence dans la gestion de la crise. Interpol a également émis un mandat d’arrêt international contre l’ancien président de Sigurdur Einarsson. En avril 2011, les citoyens ont de nouveau dit non à un nouveau référendum sur le paiement de la dette.

Après cela, au mois de décembre la banque Landsbanki a décidé de retourner une partie de la dette. Le montant total des sommes versées par Landsbanki, selon Icenews à 350 milliards de couronnes, soit environ 33% de la dette totale. Pourtant, "les comptes Icesave représentent seulement 4% des obligations des institutions financières du pays, soit environ $4000 millions d’euros. Le 96% restant ne pouvait pas être renvoyé aux créanciers, car il était complètement impossible de le faire parce que les paiements d’intérêts chaque année auraient dépassé les revenus du pays.

Dans les mots de l’économiste Jon Danielsson : « Les (banques) ont accumulé une dette égale à plusieurs fois le PIB annuel. Il n’y a aucune possibilité que les citoyens puissent payer cette dette."

Il y a quelques jours, les responsable de la Fiscalité en Islande ont inculpé deux officiers supérieurs des banques qui ont commis des fraudes au moyen de prêts non autorisés pendant les opérations qui ont conduit son système financier à s’effondrer en 2008 : l’ancien PDG responsable de la faillite de Glitnir, Larus Welding et le responsables des finances de l’entreprise, Gudmundur Hjaltason. Ils auraient abusé de leur position pour fournir environ $102 millions d’euros sans permission, sans garanties de la part des bénéficiaires et sans avoir consulté le département de gestion des risques.

Les agences de notation Moody, Standard & Poor et Fitch font pression pour punir l’endettement sans beaucoup de succès et toujours en essayant d’ignorer la reprise économique dans ce pays. Par ailleurs, en 2008, quelques mois avant l’effondrement de leurs banques, le pays jouissait encore de la cote triple A donnée par ces mêmes organismes.

* Journaliste.  Www.contralatortura.cl Dispatch

03:15 Publié dans Finance, Gouvernance, Rapports de force | Lien permanent | Commentaires (0) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | |  Imprimer | |

lundi, 26 mars 2012

De justes inégalités

De quoi mettre Mélenchon hors de lui...

Cette présentation de la philosophie et de la morale politique de
John Rawls, a au moins le mérite de souligner combien la pensée américaine a constamment à l'esprit de préserver une dynamique du changement dans la société à l'opposé de notre mode de pensée français dit cartésien, en réalité surtout monarchique, qui régente tout comme des jardins à la française.

 

Extrait de la Présentation de la vidéo par Antoine de la Taille sur Canal-U TV :
http://www.canal-u.tv/producteurs/cpge_jean_zay/dossier_p...

Les principes de justice, écrit Rawls, sont (ceux que des) individus libres et rationnels, désireux de favoriser leurs propres intérêts et placés dans une situation initiale d’égalité, accepteraient et définiraient (comme) les termes fondamentaux de leur association » (p. 152-152). Il convient donc que ces principes soient établis à l’issue d’une délibération commune. La singularité de la solution de Rawls est illustrée par un exemple imaginé par le prix Nobel d’économie Amartya Sen dans The Idea of Justice, 2010, p. 12-15. Trois enfants se chamaillent pour une flûte. Anne est la seule à savoir en jouer. Bob est le plus pauvre, il n’a pas de jouets du tout. Clara a travaillé dur pour fabriquer la flûte. À qui doit aller la flûte ? Pour l’utilitariste et pour Aristote, à Anne : son plaisir sera le plus grand, elle sait en jouer. Pour le libertarien, pour Locke (et le marxiste), à Clara : elle a droit aux fruits de son labeur. Pour Rawls, il faudrait que les enfants se mettent d’accord.

Autres références :

Le libéralisme égalitaire de John Rawls (Index des exposés de philosophie politique)
Elite et Libéralisme, Mars 2012 Olivia Leboyer

15:39 Publié dans Société et Justice | Lien permanent | Commentaires (0) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | |  Imprimer | |

vendredi, 23 mars 2012

XERFI : Audace ou déclin – Quelle stratégie économique pour la France

Le rapport complet

Prévisions et perspectives 2012 – 2017

Vidéo 10/11/2011: Economie française : tous les signaux virent au rouge

I - 4 vidéos : Quelle stratégie pour la France (partie 1)

1/ L'audace du rebond
2/ Monde 2012-2017 : le rééquilibrage n'est pas fini
3/ Zone euro 2012-2017 : l'écartèlement inexorable
4/ France 2012-2017 : le prix des impasses de notre modèle économique

II - 3 vidéos : Comment soutenir l'économie en 2012 ? (partie 2)

1/ France : Quels secteurs pour soutenir l’économie en 2012 ?
2/ France : Redynamiser impérativement le tissus de PME et ETI
3/ Enrayer d’urgence le déclin de l’industrie

Autres sujets :

Comment rendre soutenable nos dépenses de santé ?
La lutte contre les Paradis fiscaux

17:34 Publié dans Économie, Vidéo | Lien permanent | Commentaires (0) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | |  Imprimer | |

mardi, 20 mars 2012

Georges UGEUX : Les difficultés réelles de la situation européenne

Georges UGEUX, banquier d’Affaires. Extrait de son billet  : http://finance.blog.lemonde.fr/2012/03/13/pourquoi-sarkoz...

Le Président Sarkozy n’a pas sauvé l’Euro :

  1. L’Euro n’a pas été sauvé, parce qu’il n’était pas menacé. Nous ne sortons pas d’une crise monétaire provoquée par des spéculateurs inconscients.
    Stigmatiser l’aléa des fluctuations de la monnaie ne correspond à rien. On comprend bien l’objectif : parler d’une crise monétaire permet de blâmer d’autres que soi et de sympathiser avec les victimes d’un marché des devises considéré comme dangereux.
    Or, pour les exportateurs, les dernières deux années ont vu l’Euro baisser de près de 1,50 a 1,20 contre le dollar, donnant aux exportateurs un avantage de 20%.
    Attaquer le marché est futile: c'est aux causes qu'il faut s'attaquer comme le fait le Monde de l'Economie sur la compétitivité francaise.
  2. L’endettement des pays européens a connu une croissance due notamment à la baisse des taux d’intérêt qui a suivi l'introduction de l'Euro. La France a augmenté son endettement de 600 milliards d’euros, soit 50% en cinq ans.
    Cette situation est une responsabilité à laquelle le Président français ne peut pas se soustraire. Alors que la rhétorique des sommets incitait les pays européens à réduire leur déficit et leur endettement, la France faisait l’inverse. Et ce n'est pas la crise financière qui est la cause [Note Quid Agam : Les subprimes ne sont qu’un révélateur des faiblesses du système Européen]. Le Président sortant livrera au prochain Président de la République une situation qui ne lui donnera pas la marge de manœuvre pour réaliser les promesses faites par les candidats.
  3. La France a pris le risque de l’inaction, pas celui de l’action. Il aura fallu plus de deux ans pour accoucher du plus important plan de sauvetage de l’histoire, et ce pour un pays beaucoup plus petit que les pays qui ont été soumis au même processus comme le Brésil, la Russie, le Mexique, l’Argentine, l’Islande, l’Ukraine et bien d’autres…Pourquoi une action aussi massive ? Parce que même la décision de …mai 2010 de mettre sur pied le Fonds Européen de Stabilité Financière n’a jamais été effective.
    La France et l’Allemagne ont mené l’Eurozone au bord du gouffre par leur inaction.
  4. Le Gouvernement français –comme d’autres pays- a forcé ses banques à accepter une solution de la crise de l’endettement imposant des pertes exclusivement sur le secteur privé.  
    Simultanément, il tentait de ne pas permettre aux stress tests d’exposer les faiblesses des banques françaises. Les sommets européens ont souvent tourné autour de cette exigence du Président de la République.
  5. Une des causes de la crise est l’absence de gouvernance économique en Europe. Ce n’est pas en faisant tout remonter au niveau des Chefs d’Etat et de Gouvernement que l’on trouvera les moyens de gérer efficacement les difficultés concrètes de l’Europe et de l’Eurozone. C’est en créant plus d’Europe dans une structure transparente que la confiance reviendra. La menace des mesures unilatérales égrenées à Villepinte contredit ce projet institutionnel indispensable.

Commentaires au moments du G20 de LONDRES le 2/04/2009 Georges Ugeux & Mathieu Pigasse

Nicolas Demorand reçoit
- Georges Ugeux, Ancien Vice-Président de la bourse de New York &Président de Galileo Global Advisors,
- Matthieu Pigasse, Vice Président de la Banque Lazard
- et (au téléphone) Howard Davies, Directeur de la LSE ( London School of Economics and Political Science)


Sommet du G20 à Londres par franceinter
Sommet du G20 à Londres par franceinter

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mercredi, 14 mars 2012

Conférence Lift #12–Au delà de la finance

Beaucoup d’informations apparemment très intéressantes, mais difficiles à aborder, sur :

http://www.internetactu.net/2012/03/07/lift12-au-dela-de-...

Extrait tiré de la partir financière du billet :

Pour le prospectiviste de la monnaie, David Birch (@dgwbirch), de la société de consulting financier Hyperion, organisateur du Digital Money Forum qui a lieu chaque année à Londres, toutes les technologies capables de révolutionner les services financiers sont déjà parmi nous. Il nous faut juste observer les signaux faibles.

Quel scénario pour notre avenir monétaire ?

David Birch s’est appuyé sur les scénarios établis par Long Finance, le “centre financier du futur”, qui a récemment publié un rapport sur l’avenir des services financiers à l’horizon 2050 (.pdf).

Le Centre en question a proposé 4 scénarios d’avenir, dans une matrice séparée par deux axes.

  1. Le premier opposait le “consensus de Washington” à la communauté, permettant d’imaginer un avenir allant de mesures imposées par les Etats à des mesures façonnées par différentes communautés.
  2. Le second axe oppose le banal au virtuel, permettant de refléter le rôle que prendront à l’avenir les communautés réelles ou virtuelles dans le développement des services financiers, nous interrogeant pour connaître le rôle de la géographie dans l’économie mondialisée de demain.

Long_Finance_Scenarios_72_1
Image : Les quatre scénarios de Long Finance et leurs implications.

David Birch explique ensuite rapidement les 4 scénarios proposés.

  1. Le premier la “Longue main” est un scénario où le monde virtuel domine et où les communautés font consensus. Les gens partagent un même espace physique, mais le commerce demeuredomestique”.

    Dans ce scénario, les monnaies virtuelles dominent. L’économie est balkanisée, les gens font du commerce par groupes et les communautés sont très limitées.
  2. Le second scénario s’intitule “la main visible”. C’est un scénario où l’économie suit son cours, jusqu’au prochain effondrement.

    Les monnaies nationales s’effondrent et sont remplacées par le troc, les monnaies privées, l’or ou les cigarettes.
  3. Le troisième scénario, intitulé la “seconde main”. Dans ce scénario, le consensus de Washington l’emporte.

    C’est le scénario de la débrouille, celui où les monnaies nationales se développent en parallèle avec des monnaies virtuelles spécialisées de niches.
  4. Le quatrième scénario, intitulé “Plusieurs mains” est un scénario où les villes Etats remplacent les Nations.

    Dans ce scénario, les monnaies régionales remplacent les monnaies nationales, les 50 plus grandes villes (C50) remplacent le G20.

    C’est le scénario qui semble le plus plausible au prospectiviste, même si c’est celui où la compétition joue le plus grand rôle, comme une économie de la réputation implantée dans le monde réel.

Pour David Brinch, certaines tendances de ces scénarios semblent devoir mériter l’attention. Par exemple, la montée en puissance des grandes mégapoles. Non seulement les économies nationales sont très différentes d’un pays à l’autre, mais cela semble encore plus vrai des villes. “L’économie de la Grèce n’a rien à voir avec celle de l’Allemagne, celle de Londres, n’a rien à voir avec celle de l’Ecosse”.

Face à la complexité de la régulation nationale, le management économique et politique devrait être plus aisé à l’échelle locale.

En ce sens, les communautés semblent cruciales et la régionalisation de nos économies est un horizon auquel nous devons nous préparer.

Une monnaie mondiale est une idée ridicule. Si cela n’a pas marché pour l’Allemagne et la Grèce, cela ne marchera pas pour Mercure et Pluton. La monnaie mondiale n’a pas de futur, assène le prospectiviste de la monnaie.

Avec les nouvelles technologies, il est plus facile de créer de l’argent, cela ne coûte plus rien, comme l’illustre MPesa, Google Wallet, Facebook Credit, Brixton Pound ou Bitcoins. Les nouvelles monnaies ne semblent plus géographiques.

Nous sommes à l’aube d’une révolution post-industrielle, et son efficacité est compromise parce que nous essayons toujours d’utiliser une monnaie industrielle.

A l’avenir, les paiements ne seront pas un service bancaire de plus, mais un service utilitaire. Les banques ne sont nécessaires que pour se mettre d’accord sur le taux de change, mais elles doivent être autre chose qu’un intermédiaire pour les paiements

L’avenir de la monnaie est résolument dans la révolution, conclut David Brinch… mais assurément il n’était pas facile de distinguer laquelle.

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