Conférence Lift #12–Au delà de la finance (mercredi, 14 mars 2012)

Beaucoup d’informations apparemment très intéressantes, mais difficiles à aborder, sur :

http://www.internetactu.net/2012/03/07/lift12-au-dela-de-...

Extrait tiré de la partir financière du billet :

Pour le prospectiviste de la monnaie, David Birch (@dgwbirch), de la société de consulting financier Hyperion, organisateur du Digital Money Forum qui a lieu chaque année à Londres, toutes les technologies capables de révolutionner les services financiers sont déjà parmi nous. Il nous faut juste observer les signaux faibles.

Quel scénario pour notre avenir monétaire ?

David Birch s’est appuyé sur les scénarios établis par Long Finance, le “centre financier du futur”, qui a récemment publié un rapport sur l’avenir des services financiers à l’horizon 2050 (.pdf).

Le Centre en question a proposé 4 scénarios d’avenir, dans une matrice séparée par deux axes.

  1. Le premier opposait le “consensus de Washington” à la communauté, permettant d’imaginer un avenir allant de mesures imposées par les Etats à des mesures façonnées par différentes communautés.
  2. Le second axe oppose le banal au virtuel, permettant de refléter le rôle que prendront à l’avenir les communautés réelles ou virtuelles dans le développement des services financiers, nous interrogeant pour connaître le rôle de la géographie dans l’économie mondialisée de demain.

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Image : Les quatre scénarios de Long Finance et leurs implications.

David Birch explique ensuite rapidement les 4 scénarios proposés.

  1. Le premier la “Longue main” est un scénario où le monde virtuel domine et où les communautés font consensus. Les gens partagent un même espace physique, mais le commerce demeuredomestique”.

    Dans ce scénario, les monnaies virtuelles dominent. L’économie est balkanisée, les gens font du commerce par groupes et les communautés sont très limitées.
  2. Le second scénario s’intitule “la main visible”. C’est un scénario où l’économie suit son cours, jusqu’au prochain effondrement.

    Les monnaies nationales s’effondrent et sont remplacées par le troc, les monnaies privées, l’or ou les cigarettes.
  3. Le troisième scénario, intitulé la “seconde main”. Dans ce scénario, le consensus de Washington l’emporte.

    C’est le scénario de la débrouille, celui où les monnaies nationales se développent en parallèle avec des monnaies virtuelles spécialisées de niches.
  4. Le quatrième scénario, intitulé “Plusieurs mains” est un scénario où les villes Etats remplacent les Nations.

    Dans ce scénario, les monnaies régionales remplacent les monnaies nationales, les 50 plus grandes villes (C50) remplacent le G20.

    C’est le scénario qui semble le plus plausible au prospectiviste, même si c’est celui où la compétition joue le plus grand rôle, comme une économie de la réputation implantée dans le monde réel.

Pour David Brinch, certaines tendances de ces scénarios semblent devoir mériter l’attention. Par exemple, la montée en puissance des grandes mégapoles. Non seulement les économies nationales sont très différentes d’un pays à l’autre, mais cela semble encore plus vrai des villes. “L’économie de la Grèce n’a rien à voir avec celle de l’Allemagne, celle de Londres, n’a rien à voir avec celle de l’Ecosse”.

Face à la complexité de la régulation nationale, le management économique et politique devrait être plus aisé à l’échelle locale.

En ce sens, les communautés semblent cruciales et la régionalisation de nos économies est un horizon auquel nous devons nous préparer.

Une monnaie mondiale est une idée ridicule. Si cela n’a pas marché pour l’Allemagne et la Grèce, cela ne marchera pas pour Mercure et Pluton. La monnaie mondiale n’a pas de futur, assène le prospectiviste de la monnaie.

Avec les nouvelles technologies, il est plus facile de créer de l’argent, cela ne coûte plus rien, comme l’illustre MPesa, Google Wallet, Facebook Credit, Brixton Pound ou Bitcoins. Les nouvelles monnaies ne semblent plus géographiques.

Nous sommes à l’aube d’une révolution post-industrielle, et son efficacité est compromise parce que nous essayons toujours d’utiliser une monnaie industrielle.

A l’avenir, les paiements ne seront pas un service bancaire de plus, mais un service utilitaire. Les banques ne sont nécessaires que pour se mettre d’accord sur le taux de change, mais elles doivent être autre chose qu’un intermédiaire pour les paiements

L’avenir de la monnaie est résolument dans la révolution, conclut David Brinch… mais assurément il n’était pas facile de distinguer laquelle.

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