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mercredi, 29 février 2012

Quand le CAC40 prépare l’alternance

François Hollande et le monde des affaires. Par Geoffrey Geuen

January 30, 2012 http://www.jolimai.org/?p=193

Enquête sur les véritables lieux du pouvoir. Par Geoffrey Geuen

january 25, 2012 http://www.jolimai.org/?p=294

Après s’être penché sur les interactions entre le pouvoir et les médias (dans Tous pouvoirs confondus, éd. EPO), Geoffrey Geuens poursuit ses recherches et dissèque les liaisons dangereuses entre big pouvoir et big business dans son dernier ouvrage (La finance imaginaire)

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samedi, 25 février 2012

Point de vue de MELENCHON sur l’impact de la Loi DODD-FRANCK sur l’EUROPE

Wikio Mots clés :

Voici une nouvelle passée quasi inaperçue. Les nord-américains ont voté une loi nommée « Dodd-Franck » pour limiter les prises de risque des banques américaines.

Quelle saine préoccupation ! Mais comme d’habitude quand ils prennent une mine raisonnable, c’est toujours l’indice du fait qu’il y a anguille impérialiste sous la roche des pieuses intentions. Celle-là n’est pas mal du tout. Car la dite loi ne s’applique pas seulement aux banques américaines mais, de fait, à toutes celles qui travaillent aux Etats-Unis quelle que soit leur nationalité. Ou bien qui mettent en garantie de leurs opérations, des titres américains. C’est-à-dire, en fait, tout le milieu bancaire mondial.

Avant de regarder ce que cela implique, notons cette habitude qu’ont prise les Etats-Unis d’obliger tout le monde à se conformer à leur législation. C’est une autre façon d’exprimer qu’ils se donnent le statut de maîtres du monde ! C’est avec cette méthode qu’ils parviennent à imposer le blocus de Cuba, pourtant condamné par les Nations Unies, à tous les fournisseurs et transporteurs du monde.

Je reviens à cette législation pour contrôler les prises de risques. Donc, dès qu’une activité est réputée trop risquée, couic, elle est sanctionnée. Qu’ils fassent comme ils veulent chez eux c’est bien leur droit. Mais de quel droit par contre viendraient-ils sanctionner une transaction faite entre deux banques européennes en Europe au motif de leurs contreparties en titres nord-américains ?

Bizarre ! Surtout que certains titres spécialement dangereux ne sont pas inclus dans le périmètre des sanctions potentielles. Lesquels ? Ceux de la dette fédérale des USA ! Gros malins !

Et l’inverse ? 08C’est-à-dire la possibilité pour les banques européennes de proposer aux Etats-Unis des titres de dette d’états européens ?

Sur ce point il n’y a pas de garantie. Tout simplement.

Imaginons la suite : un Etat lambda a une mauvaise note. Les autorités nord-américaines décident que ces titres de dette souveraine sont un placement dangereux. Aussitôt il devient interdit d’en acheter aux Etats-Unis. Ou d’en posséder ailleurs si l’on a une activité aux Etats-Unis. Et ainsi de suite.

Ce pauvre Michel Barnier, commissaire européen issu de l’UMP française a donc couiné et tapé du pied. « Nous demandons que les titres souverains de l’Union européenne reçoivent le même traitement que les titres souverains américains ».  Mais oui, biquet ! Compte là-dessus !

Cette nouvelle loi entre en vigueur en juillet prochain. A partir de là, une note des agences de notation devient un instrument direct de blocage pour les USA qui peuvent interdire à un Etat l’accès au marché financier. Donc le condamner à mort puisqu’il est interdit aux Etats européens de se financer ailleurs.

Imaginons encore. Supposons que les Etats-Unis veuillent faire exploser la zone euro parce que la monnaie unique serait un placement refuge par rapport au dollar pourri jusqu’à la moelle. Supposons qu’ils aient attaqué un pays pour faire tomber la zone et même plusieurs alentours pour accroître la tension. Supposons qu’ils aient ordonné à leurs banques de bloquer les liquidités en dollar pour les assécher et déstabiliser le prêt interbancaire des seuls agents autorisés à venir à la rescousse de l’Etat attaqué. Supposons que tout cela n’ait servi à rien parce que la Banque Centrale Européenne aurait aussitôt ouvert une ligne de crédit illimitée aux banques nationales. Oui supposons ce scénario. Paranoïaque, bien sûr. Pure hypothèse d’école, cela va de soi.

Alors, dans ce cas, la nouvelle loi « Dodd-Franck » permettrait de disposer d’un nouvel instrument pour étrangler sans être contourné. J’ai bien dit que c’était de l’imaginaire. En fait les Etats-Unis sont nos alliés et nos amis. Bien sûr. La preuve en 2015, grâce au « Grand Marché transatlantique » le marché commun unifié sur les deux rives de l’atlantique sera constitué.

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dimanche, 05 février 2012

Ingo Schulze dans le SÜDEUTSCHE ZEITUNG

CRISE DE LA DETTE

Dix idées pour sortir de l’absurdité

27 janvier 2012 http://www.presseurop.eu/fr/content/article/1452051-dix-i...

SÜDDEUTSCHE ZEITUNG MUNICH

Beppe Giacobbe

C’est inexplicable mais c’est entré dans nos mœurs : voilà des années que l’on dépouille la collectivité et que l’on ruine la démocratie, dénonce Ingo Schulze. L’écrivain allemand livre ses pistes pour renouer avec le bon sens. Extraits.

Ingo Schulze

Cela faisait quelque chose comme trois ans que je n’avais plus écrit d’article, pour la simple raison que je ne savais plus quoi écrire. Tout saute aux yeux : le délitement de la démocratie, la polarisation économique et sociale croissante entre pauvres et nantis, la ruine de l’Etat social, la privatisation et, partant, la marchandisation de tous les domaines de la vie, et ainsi de suite.

Quand, jour après jour, on nous sert le non-sens comme une chose naturelle, il est normal que l’on finisse, tôt ou tard, par se sentir soi-même malade et déviant. Voici, résumées ici, quelques considérations qui me paraissent importantes :

1. Parler d’atteinte à la démocratie est un euphémisme. Une situation dans laquelle la minorité d’une minorité est habilitée, en toute légalité, à porter gravement préjudice à l’intérêt général au nom de l’enrichissement personnel, est post-démocratique. Le coupable n’est autre que la collectivité elle-même, incapable d’élire des représentants aptes à défendre ses intérêts.

2. On nous serine tous les jours que les gouvernements doivent "regagner la confiance des marchés". Par "marchés", on entend principalement les bourses et les marchés financiers, autrement dit ces acteurs de la finance qui spéculent pour le compte d’autrui ou pour leur intérêt propre, dans le but de dégager un maximum de profit. Ceux-là mêmes qui ont dépossédé la collectivité de montants faramineux. Et les représentants suprêmes du peuple devraient se battre pour regagner leur confiance ?

3. Nous nous indignons à juste titre de la conception de Vladimir Poutine d’une démocratie "dirigée". Mais pourquoi Angela Merkel n’a-t-elle pas été poussée à la démission à l’époque où elle parlait de "démocratie conforme aux marchés" ?

4. A la faveur de l’effondrement du bloc de l’Est, certaines idéologies se sont muées en hégémonies, et leur emprise a été telle qu’elle en a semblé naturelle. Considérée comme un phénomène en tous points positif, la privatisation en apporte un exemple. Tout ce qui demeurait entre les mains de la collectivité était jugé inefficace et contraire aux intérêts du client. Ainsi, l’on a vu émerger un climat ambiant qui devait conduire, tôt ou tard, à déposséder la collectivité de son pouvoir.

5. Autre idéologie à avoir connu un succès retentissant : la croissance. "Sans croissance, il n’y a rien", a décrété un jour la chancelière, il y a des années de cela. On ne peut parler de la crise de l’euro sans citer ces deux idéologies.

6. La langue dont usent les responsables politiques censés nous représenter n’est plus du tout en phase avec la réalité (j’ai déjà vécu une situation similaire en RDA). C’est la langue des certitudes, qui n’est plus mise à l’épreuve de la vie réelle. La politique n’est plus rien d’autre aujourd’hui qu’un véhicule, un soufflet dont la raison d’être est d’attiser la croissance. Le citoyen est réduit à son rôle de consommateur. Or, la croissance en soi ne signifie rien. L’idéal de la société serait le play-boy qui consommerait un maximum de choses en un minimum de temps. Une guerre déclencherait un joli sursaut de croissance.

7. Les questions simples : "A qui cela sert-il ?", "A qui cela profite-t-il ?" sont aujourd’hui jugées déplacées. Ne sommes-nous pas tous dans le même bateau ? Quiconque doute est un apôtre de la lutte des classes. La polarisation sociale et économique de la société est le fruit d’un concert d’incantations selon lesquelles nous aurions tous les mêmes intérêts. Il n’est que de traverser Berlin.

Dans les beaux quartiers, en règle générale, les rares bâtiments à ne pas avoir été rénovés sont les écoles, les crèches, les maisons de retraite, les piscines ou les hôpitaux. Dans les quartiers dits "à problèmes", les bâtiments publics non rénovés se voient moins. C’est aux trous dans la dentition que l’on juge le niveau de pauvreté. Aujourd’hui, on entend souvent le discours démagogique consistant à dire que nous avons tous vécu au-dessus de nos moyens, que tous, nous sommes gourmands.

8. Nos élus ont précipité et précipitent encore systématiquement la collectivité dans le mur en la privant de ses rentrées. Le taux maximum d’imposition allemand a été ramené de 53 à 42 % par le gouvernement Schröder, et l’impôt sur les sociétés a été quasiment divisé par deux entre 1997 et 2009 pour s’établir à 29,4 %. Personne ne devrait donc s’étonner d’entendre que les caisses sont vides, alors que notre produit intérieur brut augmente d’année en année.

9. Je vais vous raconter une histoire : ce qui nous était jadis vendu comme une divergence profonde entre l’Allemagne de l’Est et de l’Ouest nous est aujourd’hui présenté comme une disparité radicale entre les pays. En mars dernier, je présentais à Porto, au Portugal, la traduction de l’un de mes livres.

En un instant, une question émanant du public a fait basculer l’ambiance, jusqu’alors amicale et intéressée. Subitement, nous n’étions plus que des Allemands et des Portugais assis face-à-face en chiens de faïence. La question était déplaisante – n’avions-nous pas l’impression, c’est-à-dire n’avais-je pas l’impression, moi, l’Allemand, de faire avec l’euro ce que nous n’avions pas réussi à faire jadis avec nos panzers ?

Dans le public, personne n’a rien trouvé à y redire. Et j’ai réagi instinctivement, comme attendu, c’est-à-dire en tant qu’Allemand : vexé, je répondais que nul n’était obligé d’acheter une Mercedes, et que les Portugais devaient s’estimer heureux d’obtenir des crédits à des tarifs plus compétitifs que dans le privé. En prononçant ces paroles, j’entendais la voix des médias allemands.

Pendant le brouhaha qui a suivi mes propos, je suis finalement revenu à la raison. Et puisque j’avais le micro à la main, j’ai bredouillé dans mon anglais approximatif que j’avais réagi de manière aussi imbécile qu’eux, et que nous tombions tous dans le même panneau en prenant instinctivement parti pour nos couleurs nationales, comme au football.

Comme si le problème venait des Allemands et des Portugais, et non des disparités entre pauvres et nantis, et donc de ceux qui, au Portugal comme en Allemagne, sont à l’origine de cette situation et en tirent profit.

10. Nous serions en démocratie si la politique, par le jeu des impôts, du droit et des contrôles, intervenait sur la structure économique existante et contraignait les acteurs des marchés à suivre une certaine voie compatible avec les intérêts de la collectivité. Les questions qu’il convient de poser sont simples : A qui cela sert-il ? A qui cela profite-t-il ? Est-ce bon pour la collectivité ? Ce qui revient au bout du compte à se poser la question suivante : De quelle société voulons-nous ? Voilà ce que serait pour moi la démocratie.

C’est ici que je m’arrête. Je pourrais vous parler du reste, de ce professeur qui confessait renouer avec la vision du monde qu’il avait à 15 ans, d’une étude de l’Ecole polytechnique fédérale de Zürich, qui a étudié l’interpénétration des entreprises pour arriver au chiffre de 147 – 147 groupes qui se partagent le monde, et dont les 50 plus puissants sont des banques et des assureurs, je vous dirais bien aussi qu’il convient de renouer avec le bon sens et de trouver des personnes qui partagent le même point de vue que vous, parce qu’on ne peut pas être seul à parler une langue. Et je vous dirais que j’ai retrouvé l’envie d’ouvrir mon clapet.

Traduction : Caroline Lee

Lx21 49 | 29.01.2012 | 03:22

Great article. It touched the point. Although I think the challenge is even bigger and the gap between those, "the abnormal ones" and the others will even increase. Right now, it's not just a matter of economy, it turned out to be a question of lifestyle. If we want to be enslaved on a system based on work and retribution from work, which allows those who control the money which serves to pay for work ("the markets") to make people to be constrained in a non-horizons, boring, non-creative life, or if we start to take a look to the signs the planet is giving us and do what we really should already been doing, to clean the mess we've created in this beautiful planet. There will be a war, indeed, but will be a war of mentalities, between the new ideas of those who defend justice, freedom and beauty and those who defend the opposite, who are also at war with the planet Earth. My congratulations to the author of the article.

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00:09 Publié dans Économie, Gouvernance, Société et Justice | Lien permanent | Commentaires (0) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | |  Imprimer | |