Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

samedi, 25 février 2012

Point de vue de MELENCHON sur l’impact de la Loi DODD-FRANCK sur l’EUROPE

Wikio Mots clés :

Voici une nouvelle passée quasi inaperçue. Les nord-américains ont voté une loi nommée « Dodd-Franck » pour limiter les prises de risque des banques américaines.

Quelle saine préoccupation ! Mais comme d’habitude quand ils prennent une mine raisonnable, c’est toujours l’indice du fait qu’il y a anguille impérialiste sous la roche des pieuses intentions. Celle-là n’est pas mal du tout. Car la dite loi ne s’applique pas seulement aux banques américaines mais, de fait, à toutes celles qui travaillent aux Etats-Unis quelle que soit leur nationalité. Ou bien qui mettent en garantie de leurs opérations, des titres américains. C’est-à-dire, en fait, tout le milieu bancaire mondial.

Avant de regarder ce que cela implique, notons cette habitude qu’ont prise les Etats-Unis d’obliger tout le monde à se conformer à leur législation. C’est une autre façon d’exprimer qu’ils se donnent le statut de maîtres du monde ! C’est avec cette méthode qu’ils parviennent à imposer le blocus de Cuba, pourtant condamné par les Nations Unies, à tous les fournisseurs et transporteurs du monde.

Je reviens à cette législation pour contrôler les prises de risques. Donc, dès qu’une activité est réputée trop risquée, couic, elle est sanctionnée. Qu’ils fassent comme ils veulent chez eux c’est bien leur droit. Mais de quel droit par contre viendraient-ils sanctionner une transaction faite entre deux banques européennes en Europe au motif de leurs contreparties en titres nord-américains ?

Bizarre ! Surtout que certains titres spécialement dangereux ne sont pas inclus dans le périmètre des sanctions potentielles. Lesquels ? Ceux de la dette fédérale des USA ! Gros malins !

Et l’inverse ? 08C’est-à-dire la possibilité pour les banques européennes de proposer aux Etats-Unis des titres de dette d’états européens ?

Sur ce point il n’y a pas de garantie. Tout simplement.

Imaginons la suite : un Etat lambda a une mauvaise note. Les autorités nord-américaines décident que ces titres de dette souveraine sont un placement dangereux. Aussitôt il devient interdit d’en acheter aux Etats-Unis. Ou d’en posséder ailleurs si l’on a une activité aux Etats-Unis. Et ainsi de suite.

Ce pauvre Michel Barnier, commissaire européen issu de l’UMP française a donc couiné et tapé du pied. « Nous demandons que les titres souverains de l’Union européenne reçoivent le même traitement que les titres souverains américains ».  Mais oui, biquet ! Compte là-dessus !

Cette nouvelle loi entre en vigueur en juillet prochain. A partir de là, une note des agences de notation devient un instrument direct de blocage pour les USA qui peuvent interdire à un Etat l’accès au marché financier. Donc le condamner à mort puisqu’il est interdit aux Etats européens de se financer ailleurs.

Imaginons encore. Supposons que les Etats-Unis veuillent faire exploser la zone euro parce que la monnaie unique serait un placement refuge par rapport au dollar pourri jusqu’à la moelle. Supposons qu’ils aient attaqué un pays pour faire tomber la zone et même plusieurs alentours pour accroître la tension. Supposons qu’ils aient ordonné à leurs banques de bloquer les liquidités en dollar pour les assécher et déstabiliser le prêt interbancaire des seuls agents autorisés à venir à la rescousse de l’Etat attaqué. Supposons que tout cela n’ait servi à rien parce que la Banque Centrale Européenne aurait aussitôt ouvert une ligne de crédit illimitée aux banques nationales. Oui supposons ce scénario. Paranoïaque, bien sûr. Pure hypothèse d’école, cela va de soi.

Alors, dans ce cas, la nouvelle loi « Dodd-Franck » permettrait de disposer d’un nouvel instrument pour étrangler sans être contourné. J’ai bien dit que c’était de l’imaginaire. En fait les Etats-Unis sont nos alliés et nos amis. Bien sûr. La preuve en 2015, grâce au « Grand Marché transatlantique » le marché commun unifié sur les deux rives de l’atlantique sera constitué.

00:06 Publié dans Finance, Géopolitique | Lien permanent | Commentaires (0) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | |  Imprimer | |

samedi, 07 janvier 2012

Territoires européens

Le mille-feuilles des régions, états, unions… pour, à défaut de savoir où on va, se souvenir d’où on vient !

http://geoconfluences.ens-lyon.fr/doc/etpays/Europe/EurDo...

13:32 Publié dans Géopolitique | Lien permanent | Commentaires (0) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | |  Imprimer | |

samedi, 05 novembre 2011

Revue de Presse du G20

Res Publica : Le G20, l'illusion française et les ambitions nationales

Euro. La poursuite du statu quo signifierait pour la France : accélération de la désindustrialisation, déficit public accru, politique commerciale agressive de la Chine sous couvert de"soutien" financier.

Pékin fait la sourde oreille aux demandes de réévaluation du yuan, qui pose un problème de compétitivité insurmontable aux Etats-Unis et à l'Europe. Plus de 20% des exportations chinoises sont absorbées par l'Europe. Une occasion pour celle-ci de demander un rééquilibrage des "termes de l'échange" ?

  • En vérité, la Chine, entrée sans contrepartie à l'OMC en 2001, peut contempler le chemin parcouru avec satisfaction. En octobre 2011, elle a mis un pied dans la "forteresse" euro qui devait protéger les Européens et faire de l'Europe un acteur géostratégique de premier plan. La Chine a les cartes en main et ne se préoccupe guère des règles que les Occidentaux font semblant de lui demander de respecter. Elle peut s'appuyer pour cela sur une alliance objective avec l'Allemagne, dont la politique mercantiliste conduit à des déséquilibres continentaux majeurs. Se rappelle-t-on du temps où les Chinois étaient regardés avec condescendance ("A nous les industries de l'intelligence, à eux les industries à faible valeur ajoutée") ? C'était il y a à peine dix ans…
  • Les déséquilibres commerciaux, à l'origine de la crise. Les excédents commerciaux démesurés de la Chine et de l'Allemagne sont la traduction de leur compétitivité industrielle, mais aussi de la pression qu'ils exercent sur leur demande intérieure et de leur stratégie préparant le choc à venir du vieillissement de leur population.
  • Le rééquilibrage du monde passe par une relance de la consommation intérieure de ces deux pays. Y sont-ils prêts ?
  • Sinon, la sortie de l'euro et des politiques de protections commerciales contre la Chine seront les seules politiques raisonnables pour rééquilibrer les "termes de l'échange".
  • Aucun pays ne peut assister impuissant à la destruction de son appareil productif. Du moins si ses "élites" sont davantage attachées aux intérêts de sa population qu'à ceux des multinationales et de la nouvelle oligarchie mondiale.

Finance. Tout se passe comme s'il était impensable de neutraliser la prédation du système financier sur l'économie.

  • Le président Obama a déçu ses partisans les plus sincères aux Etats-Unis par ses concessions aux lobbies financiers.
  • Les institutions financières mènent le bal et tiennent la plume, pour l'essentiel, des plans de sauvetage bancaires déjà réalisés et de ceux à venir.
  • Elles ont non seulement échappé au coût de la crise, mais elles ont aussi pris l'ascendant sur les Etats grâce à la crise des dettes publiques, qui trouve pourtant son origine dans celle des dettes privées.
  • Rien ne sera possible tant qu'un démantèlement du "complexe financier" ne sera pas engagé. Gageons qu'un gouvernement qui trouverait les ressources morales de s'opposer à la finance retrouverait non seulement sa dignité mais aussi l'estime des peuples.

Voir le texte sur le site du Monde, ainsi que les réponses des autres fondations.

-------

04 novembre 2011

Georges Ugeux : Cannes : la blessure de l’Euro est-elle mortelle ?

Une union monétaire, fut-elle imparfaite, n’est pas réversible et les signataires du traité de Maastricht l’avaient bien compris.

En aucun cas, le non-respect des critères de Maastricht ne permet la sortie de l’Euro. D’autres sanctions sont prévues.

En forçant Papandreou de soumettre la question de l’Euro dans son referendum, Angela Merkel et Nicolas Sarkozy ont remis en question un des éléments constitutifs de l’Euro, sa pérennité, en ouvrant une porte de sortie.

Que faire pour éviter  cette issue fatale?

  • Confirmer de manière solennelle qu’en aucune circonstance les dispositions des traites ne seront amendées pour permettre une sortie. Changer de devise est une décision irréversible.
  • Définir les grandes lignes des mesures qui accompagneront la gouvernance de l’Euro : que ce soit la transformation du FESF en un vrai Fonds Monétaire Européen doté des moyens de gérer et surtout d’anticiper les crises, ou par d’autres moyens, il devient urgent de doter l’Eurozone d’une vraie gouvernance et d’une capacité d’intervention. Ceci implique une règlementation robuste et applicable du secteur financier et des marches de capitaux
  • Dégager progressivement la Banque Centrale Européenne des risques qu’elle a accumules ces deux dernières années pour la repositionner dans son rôle de banque centrale
  • Doter la Banque Centrale Européenne ou l’Autorité Bancaire Européenne de vrais pouvoirs règlementaires sur le secteur bancaire afin d’assurer le traitement cohérent des risques bancaires a travers l’Eurozone, en collaboration avec l’International Financial Reporting Standard Foundation

01:10 Publié dans Géopolitique, Gouvernance | Lien permanent | Commentaires (0) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | |  Imprimer | |

dimanche, 03 juillet 2011

Ce que Paul Jorion disait de la Chine dès 2009

Se positionner dans la discussion vers la 32e minute :


Paul Jorion - Parlons Net - France Info - 5 Juin... par PaulJorion

En prime, à la suite, une analyse sans complaisance, des limites de la politique Obama.

20:34 Publié dans Finance, Géopolitique | Lien permanent | Commentaires (0) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | |  Imprimer | |

mercredi, 01 décembre 2010

TELOS - Pourquoi la dette américaine est-elle volatile ?

CÉDRIC TILLE 01 juillet 2010


Les Etats-Unis ont emprunté 6500 milliards de dollars au reste du monde depuis le début des années 1990, dont 4500 milliards sur les seules huit dernières années. Pourtant, emprunter ne conduit pas forcément à s’endetter.

Certes, jusqu’en 2002 le déficit de la balance extérieure américaine a entrainé un accroissement de la dette nette du pays envers le reste du monde, au point d’atteindre 22 % du PIB américain. Les choses ont toutefois pris une tournure intéressante depuis : alors que le pays continuait à emprunter massivement à raison de 4500 milliards, la dette envers le reste du monde n’a augmenté que de 800 milliards.

Où est donc passé la différence ?

http://www.telos-eu.com/fr/globalisation/commerce-mondial...l

© Telos. Reproduction strictement interdite.

12:49 Publié dans Économie, Finance, Géopolitique | Lien permanent | Commentaires (0) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | |  Imprimer | |