Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

samedi, 26 mai 2012

Rudo de Ruijter, Chercheur indépendant, Pays-Bas : Sortir de l’€uro et puis ?

Article lu sur http://blog-economique-et-social.blogspot.fr/2012/05/sort...

Rudo de Ruijter “La reproduction de cet article est autorisée sous condition de mentionner ce lien vers l’article original :http://www.courtfool.info/fr_Sortir_de_l_euro.htm.”

L'euro est une monnaie très pratique, mais elle fait des millions de victimes. Cet article explique d’une façon simple pourquoi l’euro ne peut pas marcher et expose les avantages d’un passage vers un système d’argent d’État.

  • Non, la coopération Européenne ne s’arrêtera pas sans l’euro!
  • Et oui, nous serions bien mieux avec de l’argent d’État et de nouveaux circuits de contrôle des flux monétaire (courants d’argent État – Population) !

L’euro a un problème insoluble. Les pays qui sont sévèrement endettés maintenant, s’ils réussissent à s’en sortir à coups de réductions de dépenses d’État, s’endetteront de manière prévisible à nouveau.

Parce que ces pays sont victimes d’un défaut fondamental dans l’euro :une monnaie unique ne peut fonctionner que lorsque tous les pays participants sont économiquement homogènes. [1] [2] [3]

  • En ce moment il n’y a rien qui empêche des consommateurs grecs de préférer des produits d’Allemagne meilleurs et moins chers. Et lorsque la Grèce importe plus qu’elle n’exporte, ses dettes augmentent.
  • La même chose vaut pour tous les pays moins productifs dans la zone euro. Ils pourront réduire leurs dépenses autant qu’ils voudront et privatiser toutes les infrastructures, mais la prochaine crise de dettes ne sera jamais loin!

[…]

Pour les partisans ce n’était qu’une question d’inventer des règles de jeu et de convaincre les pays de signer des accords, comme quoi ils se tiendraient à ces règles.
Eh bien, on peut mettre des signatures sur des bouts de papiers, mais cela ne rend pas possible ce qui ne l’est pas. Aujourd’hui, 20 des 27 pays de l'Union Européenne ne peuvent satisfaire aux exigences budgétaires.

….

La suite longue mais facile à lire et passionnante, sur l’un des 2 sites mentionnés en début de billet.

Pour mémoire cette citation, piste de lecture de ce qui suit.

“Quelqu’un qui paye sa maison en 20 ou 30 ans paye à peu près autant d’intérêts que des remboursements. En fait il paye deux maisons. Une pour lui-même et une pour son banquier!”


Parallèlement, cette autre analyse de Monnaie Publique : http://monnaiepublique.blogspot.fr/2012/05/que-cache-lach...:

Que cache l’acharnement à laisser la Grèce dans la zone Euro ?

Depuis des mois, trois idées passent en boucle dans les médias : la dette publique grecque est « scandaleusement » haute, la Grèce ne doit pas sortir de l’Euro, sortir de l’Euro serait catastrophique, pour la Grèce, pour l’Europe, voire pour le monde entier …

Le "scandale" des dettes publiques.

La première idée est sans doute vraie, même si les responsabilités de ce scandale sont sûrement très partagées. Si certains grecs vivent, peut être, au dessus de leurs moyens, et si la fiscalité grecque n’es ni la plus efficace ni la mieux gérée du monde ‘civilisé’, il est avéré que Goldman Sachs a truqué les comptes publics grecs – avec la bienveillance de certains hauts responsables de Bruxelles – afin de permettre à la Grèce d’être « acceptée » dans l’Eurozone.

De plus, tous les experts, les vrais ou les « auto-proclamés » savent bien que la Grèce ne remboursera jamais toutes ses dettes : la seule question qui intéresse les créanciers grecs – du moins les plus gros d’entre eux – c’est de savoir comment se ‘refiler’ la patate chaude. Autrement dit, qui va payer, partiellement ou totalement, la facture ? Plus on attend, plus la ‘patate’ grossit, mais plus certains créanciers, ceux qui ont le plus d’influence, se débarrassent, ou tentent de se débarrasser, de leurs créances toxiques.

On ne sait pas trop encore qui seront les véritables gagnants, mais l’on sait déjà que les perdants seront, comme toujours, les plus faibles, les plus démunis, et plus particulièrement la grande majorité du peuple grec, qui a déjà perdu près de 30% de son pouvoir d’achat.

C’est pourtant ce même peuple, lobotomisé par la pensée unique d’une Europe libre-échangiste et mondialiste, qui se refuse à sortir de la zone Euro tout en protestant à juste titre contre l’austérité scandaleuse qu’on leur impose, avec plus ou moins de succès, depuis des années.

La Grèce ne doit pas sortir de l'Euro, pour son propre bien ...

La deuxième idée, c’est donc le fait que la Grèce ne doit pas, pour son propre bien, sortir de l’Eurozone. Là encore, s’il existait encore une majorité d’économistes honnêtes et sérieux, cette idée aurait du être abandonnée depuis longtemps. Qui peut prétendre qu’un pays peut raisonnablement s’engager à payer en quelques années l’équivalent de 165% de sa production nationale (le double en pourcentage de la dette française) en accompagnant ces paiements d’une récession de plus en plus marquée ! Comme si le simple bon sens ne condamnait pas toute mesure consistant à produire moins (baisse du PIB de 20% en 3 ans) tout en remboursant davantage.

Si l’on voulait réellement sauver la Grèce, il faudrait abandonner toute idée de remboursement de ces dettes, dont une grande partie est d’ailleurs liée au taux d’intérêt de ces mêmes dettes. En supposant que la Grèce puisse retrouver un excédent de ses comptes publics (il faudrait déjà plus de 5 ans pour arriver à cet objectif) il lui faudrait encore plusieurs siècles pour rembourser la totalité de ses dettes, si tant est que ce fut possible.
A qui peut-on faire croire cela, et quel être sensé pourrait encore soutenir cette position ? Et pourtant, c’est bien ce que la ‘troïka’ - Bruxelles, BCE, FMI - s’efforce de faire croire au « petit peuple » apparemment stupide que nous sommes tous plus ou moins, du moins le croit-elle.

La Grèce ne peut à l’évidence s’en sortir qu’en retrouvant à la fois sa souveraineté monétaire et les moyens d’une nouvelle politique économique, tout en répudiant tout ou partie de sa dette actuelle ; si l’on veut vraiment sauver la Grèce, ce ne peut être qu’en lui permettant d’exporter davantage, et d’importer moins, tout le reste est littérature.

Une catastrophe mondiale ?

La troisième idée, celle d’une catastrophe mondiale si un pays de la taille de la Grèce – grand par son histoire mais très petit par son influence économique actuelle – s’aventurait à quitter une union monétaire telle que l’Eurozone est encore plus stupide : elle est pourtant répétée à l’envi. En dehors des arguties juridiques : il ne serait pas prévu qu’un pays puisse abroger un traité, et utiliser pour cela une clause qui n’en ferait pas explicitement parti - merci aux législateurs de ne pas avoir tout prévu et d’avoir ainsi vendu leur âme au diable – il se cache derrière cette position de façade une peur panique parmi les représentants du système, ceux qui inspirent, voire dirigent, nos gouvernants.
Si un pays commence à remettre en cause le système que l’on a tenté d’imposer plus ou moins subrepticement depuis des décennies, depuis 1973 en France, et peut être même bien avant, à savoir le système qui transforme peu à peu nos gouvernants en simples employés de banque, il risque effectivement d’avoir contagion.

Cette contagion serait celle d’une souveraineté nationale qui reprendrait droit de cité, celle d’idées conformes à la charte de la Havane qui proclamait qu’une véritable coopération entre les nations commence par un respect mutuel et une réciprocité dans les échanges, que ces échanges concernent les flux de capitaux, les flux de biens et de services, et enfin les flux migratoires.

Si, pour sauvegarder la main mise des banques et des marchés financiers sur la vieille Europe – en attendant mieux – il faut faire mourir à petit feu la Grèce, qui s’en soucie vraiment ? L’essentiel, c’est bien de cacher la vérité jusqu’à ce qu’il soit trop tard.

Il est sans doute déjà bien tard. Mais est-il trop tard ? Le sens et l’enjeu des prochaines élections, en Grèce comme en France donneront quelques indications sur ce point, en sachant que le système fera tout pour s’opposer à ceux qui défendent le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes et de leur avenir, quitte à susciter l’éclosion de quelques partis ou idiots utiles qui détourneront les électeurs des véritables enjeux.

Publié par Bruno à l'adresse 11:03

Libellés :Allais,BCE,bruno lemaire,Bruxelles,crise,créanciers,dettes publiques,FMI,Grèce,troïka

01:08 Publié dans Finance, Gouvernance | Lien permanent | Commentaires (0) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | |  Imprimer | |

Les commentaires sont fermés.