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jeudi, 24 mai 2012

Joies du Livret A

Le livret A, avec son taux attractif de 2,25 % net d'impôt, est le placement préféré des Français. Crédits photo : Jean-Christophe MARMARA/Le Figaro http://www.lefigaro.fr/placement/2012/05/24/05006-20120524ARTFIG00455-le-plafond-du-livret-a-serait-releve-des-cet-ete.php

http://www.lefigaro.fr/placement/2012/04/26/05006-20120426ARTFIG00740-epargne-les-professionnels-tirent-la-sonnette-d-alarme.php

Deux articles plus ou moins contradictoires sur le Livret A.

- L'annonce du doublement de son plafond en début d'été
- Le désintérêt des banquiers pour ce produit.

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Le plafond du livret A serait relevé dès cet été

Mots clés : Livret A, Assurance-Vie, Logements Sociaux, François Pérol, Christian Noyer, BPCE

Par lefigaro.fr Mis à jour le 24/05/2012 à 11:10 | publié le 24/05/2012 à 10:00 Réactions (47)

Les dépôts sur le livret A, qui sont actuellement rémunérés à 2,25%, ont atteint 21,6 milliards d'euros l'année dernière.

Afin de financer des logements sociaux, le gouvernement envisage de doubler le plafond du placement préféré des Français, de 15.300 à 30.600 euros.

Cette promesse de campagne de François Hollande devrait faire l'objet de compromis. En janvier dernier, le candidat socialiste s'était engagé à «doubler», s'il était élu, le plafond du livret A afin de financer davantage de logements sociaux. Les fonds placés sur ce livret d'épargne, aujourd'hui plafonnés à 15.300 euros, pourraient donc atteindre 30.600 euros. Selon Le Parisien , un décret sur le relèvement de ce plafond devrait paraître avant l'été. L'enjeu de cette mesure est de taille: le livret A est resté en 2011 le placement préféré des Français. Les dépôts, qui sont actuellement rémunérés à 2,25%, ont atteint 21,6 milliards d'euros l'année dernière. Fin 2011, le livret A totalisait 206,6 milliards d'euros de fonds. L'année 2012 se présente d'ores et déjà comme une nouvelle année record. Sur les quatre premiers mois, l'encours du livret A a augmenté de près de 10 milliards d'euros (9,69), soit nettement plus (8,91) que sur la même période de 2011, qui reste pourtant comme le deuxième meilleur millésime de l'histoire, avec 17,38 milliards d'euros.

Paradoxalement, l'idée de relever le niveau de ce plafonnement est accueillie fraîchement par les banques et les compagnies d'assurances. Celles-ci peuvent pourtant conserver les dépôts effectués sur le livret A à hauteur de 35%, le solde étant reversé à la Caisse des dépôts (CDC) pour lui permettre d'accorder aux organismes sociaux de l'habitat (Opac, Offices publics de l'habitat...) des prêts à des taux privilégiés. Mais selon Christian Noyer, le gouverneur de la Banque de France, le doublement du plafond inciterait vraisemblablement des épargnants à délaisser l'assurance-vie, dont la collecte s'est déjà effondrée l'an dernier, ou d'autres produits d'épargne bancaire dits de bilan. C'est pourquoi il a demandé que cette mesure soit appliquée de manière à laisser aux banques et aux assureurs le temps de s'ajuster «sans être mis sous tension».

Un doublement étalé sur plusieurs années

De son côté, François Pérol, patron du groupe bancaire BPCE, a averti que cette mesure allait coûter cher à l'État, dans la mesure où «les Français vont transférer de l'épargne qui, aujourd'hui, est fiscalisée sur un produit qui ne l'est pas, le livret A».

Sur les 60 millions de détenteurs de livret A en France, seuls 9% ont atteint le plafond. «Ceux qui ont 15.000 euros d'épargne ailleurs, ils vont les prendre et les mettre sur leur livret A», a-t-il déclaré sur BFM Business la semaine dernière. Des inquiétudes que le gouvernement aurait l'intention de prendre en compte. Selon Le Parisien, il prévoirait finalement d'étaler sur plusieurs années le doublement du plafond.

Épargne : les professionnels tirent la sonnette d'alarme

Mots clés : Épargne, Assurance-Vie, Livret A

Par Isabelle Chaperon - Mis à jour le 27/04/2012 à 08:30 | publié le 26/04/2012 à 19:16
Réactions (14)


Le livret A, avec son taux attractif de 2,25 % net d'impôt, est le placement préféré des Français.

Les banques, les compagnies d'assurances et les sociétés de gestion ont profité de la campagne présidentielle pour attirer l'attention des candidats sur les conséquences des décisions à venir.

Banques, compagnies d'assurances, sociétés de gestion: ce sont ces acteurs qui, pour l'essentiel, font fonctionner les circuits qui permettent de recycler l'épargne des Français en crédits aux ménages, aux entreprises ou aux États, et en placements. Or, ces circuits de l'épargne font face à un triple choc: unkrach larvé des marchés depuis déjà quatre ans, une réforme réglementaire profonde et une pression fiscale croissante.

Dans ce contexte, à l'approche de la présidentielle, les professionnels n'ont cessé de tirer la sonnette d'alarme. Livre blanc de Paris-Europlace, livre blanc de l'Afic (capital-investissement), manifeste des assureurs «pour une politique d'épargne à long terme», panorama du financement de l'économie par les banques françaises, travaux de la Cour des comptes sur l'assurance-vie et, bientôt, sur le rôle de l'État dans le financement de l'économie… les contributions au débat national sur l'épargne se sont multipliées.

Corriger l'impact des réglementations internationales

Objectif: attirer l'attention des candidats à la présidentielle sur les conséquences des décisions à venir. Car l'échéance provoque autant de craintes que d'espoir. La crainte, c'est que les futurs maîtres de Bercy, sur fond d'austérité budgétaire et de chasse aux sorcières financières, imposent des coupes dans les avantages fiscaux de certains placements - l'assurance-vie en tête - au risque d'ébranler les circuits de financement qu'ils supportent.

L'espoir, c'est que les pouvoirs publics puissent, d'un coup de baguette magique fiscale, corriger à la fois l'impact des réglementations internationales en préparation qui tordent le bras des banques et des assureurs, mais également les conséquences de la désaffection des particuliers vis-à-vis du risque.

Car l'investissement en actions apparaît comme le grand malade du moment, pourtant unique source de fonds propres pour les entreprises. «Le placement en actions est le plus taxé, alors qu'il est le plus risqué et le plus utile au financement de l'économie», se désespère Gérard Mestrallet, président de Paris Europlace (et de GDF Suez). Les actions sont d'autant plus à la peine que les assureurs, grands acheteurs traditionnels, sont découragés d'investir sur ces supports par la réforme prudentielle Solvabilité 2.

Le livret A, une bête noire

De façon générale, les nouvelles réglementations internationales applicables au secteur financier appuient là où ça fait mal. Les règles de Bâle 3empêchent ainsi les banques d'utiliser l'argent placé à court terme pour le prêter à long terme. Cette activité de «transformation» est pourtant clé en France, où la crise a encore accentué le biais traditionnel des épargnants en faveur des placements liquides et sans risque au détriment de l'épargne longue.

Pour y remédier, les banques militent pour la création d'un livret long terme défiscalisé. Quitte à piocher un peu dans la corbeille de l'assurance-vie, dontla collecte s'est effondrée l'an dernier.

Banquiers, assureurs, bancassureurs, sociétés de gestion, chacun prêche pour sa paroisse et se dit le mieux placé pour collecter efficacement les flux d'épargne et les placer utilement. Tous jouent aussi sur la corde nationale. Car à détourner l'épargne des Français des placements financiers au profit de l'immobilier notamment, l'économie nationale prend le risque d'être de plus en plus dépendante des capitaux étrangers. «Le capital-investissement, qui gère plus de 80 milliards d'euros investis dans 5.000 entreprises en France, est désormais financé par l'épargne étrangère», s'alarme Hervé Schricke, président de l'Afic (Association française des investisseurs en capital).

Le débat le plus féroce est bien franco-français. Il porte sur le livret A, placement préféré des Français mais bête noire des collecteurs de tout poil. Avec son taux attractif de 2,25 % net d'impôt assorti à une liquidité immédiate, ce produit d'épargne a failli battre un record de collecte l'an dernier.

Les banques, qui se sont battues pour le distribuer, ne l'aiment pas car un tiers seulement de ses 336 milliards d'encours leur revient. Le reste est centralisé à la Caisse des dépôts, qui s'en sert notamment pour financer lelogement social. De leur côté, les assureurs détestent le livret A car son rendement sans risque commence à faire pâlir les performances de l'assurance-vie, en perte de vitesse. Le lobby des uns et des autres a été très actif l'hiver dernier pour obtenir le gel à 2,25 % de la rémunération du fameux livret, alors que le niveau de l'inflation aurait pu justifier son relèvement.

Autant dire que la proposition du candidat François Hollande de doubler le plafond du livret défiscalisé est vue d'un mauvais œil par les institutions financières. Cela ferait, en revanche, les affaires de la Caisse des dépôts, dont les fonds d'épargne sont de plus en plus sollicités. La guerre de l'épargne ne fait que commencer.

Autre Article Placements sans risque de plus en plus rares et chers

14:43 Publié dans Finance | Lien permanent | Commentaires (1) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | |  Imprimer | |

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Écrit par : enpolitique.com | samedi, 26 mai 2012

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