mardi, 08 juin 2010
Le maillon manquant - Gabriel Robin, Ambassadeur de France
Extrait de l’intervention de Gabriel Robin, Ambassadeur de France, lors du séminaire "La France et ses stratèges", tenu le 22 mars 2010.
[…]
Dans l’Histoire, il y a des périodes où les circonstances imposent naturellement une stratégie.
[…]
D’autres périodes, malheureusement, sont moins fastes. [….] Tel l’âne de Buridan, nous hésitions entre tous ces choix, ce qui aboutit au désastre.
J’essaierai de développer cette hypothèse en trois points :
Nous n’avons pas de conception du monde.
Nous n’avons pas d’identification de l’ennemi.
Nous n’avons même pas de conscience de ce que nous sommes.
Comment pourrions-nous avoir une stratégie ?[...]
Le résumé complet sur le site de la "Fondation Res Publica" ici
http://www.fondation-res-publica.org/Le-maillon-manquant-...
08:53 Publié dans Gouvernance | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : fondation res publica | | del.icio.us | | Digg | Facebook | | Imprimer |
Commentaires
Naturellement les "nous n'avons pas" doivent s'entendre aux échelons collectifs. Pour les individus c'est tout le contraire. La question première est donc sociale et culturelle, et résulte de l'histoire ! Ceci étant dit clairement, maintenant "Comment s'en sortir ?".
Écrit par : Michel | mardi, 08 juin 2010
Article très intéressant mais qui tourne un peu trop, à mon goût, autour de la nécessité d'avoir un ou des ennemis pour pouvoir avoir une stratégie.
Écrit par : Jacques | mercredi, 09 juin 2010
Entièrement d'accord, surtout dans l'énoncé brutal que j'ai mis en avant. Mais la question de fond est par quoi remplacer cette notion d'ennemi qui -certes avec une pointe de regret pour le conférencier - ne fait plus sens comme avant ?
Écrit par : Michel | mercredi, 09 juin 2010
L'ennemi n'est pas à rechercher dans des individus ou une nation mais il semble évident qu'il en existe un: c'est le capitalisme débridé, sauvage, sans foi ni loi, sans contraintes. Je ne dis pas que l'ennemi est le capitalisme mais de grâce que celui-ci ne prime pas sur les aspects sociaux et humains de nos sociétés!
Écrit par : Jacques | jeudi, 10 juin 2010
Si nous restons sur cette dialectique de l'ennemi, alors pour moi avant tout, le premier ennemi est en soi et la plupart du temps nous n'en sommes pas conscients.
Équilibrer la satisfaction des besoins des plus forts et des faibles ou préserver la Nature, nécessite avant tout qu'à titre individuel chacun s'exerce à être plus vertueux en ne s'abandonnant pas de façon irresponsable à des satisfactions immédiates obtenues au détriment de la collectivité et de l'environnement, à long terme.
A des degrés divers, nous sommes les victimes de mécanismes que nous avons laissé se mettre en place dans nos sociétés, et qui - horreur - vont tous - de plus en plus - à l'encontre de ces principes élémentaires.
Si les luttes de solidarité ne se dégagent pas elles aussi de cette dérive, elles nous n'offriront guère de chance d'espérer un avenir mieux assuré, avant longtemps.
Écrit par : Michel | jeudi, 10 juin 2010
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