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dimanche, 13 juin 2010

Le cobaye payeur, par Corinne Lepage

Les manigances désespérées des financiers français évoquées par Corinne Lepage, elle même tancée par des commentaires piquants des lecteurs de Paul JORION.

http://www.pauljorion.com/blog/?p=12744

Auteur : Paul Jorion | Classé dans : Economie, Monde financier, Subprime

Billet invité du 8 juin 2010.

La question du rapport du politique avec la finance est vraiment la question centrale. Si les gouvernements se révèlent incapables d’imposer les transformations nécessaires, qu’il s’agisse de régulation, de création d’une taxe mondiale sur les banques ou de priorité donnée à l’économie, deux possibilités existent : soit ils ne veulent pas et cela pose la question des liens peut-être incestueux entre les gouvernements et la finance, soit ils ne peuvent pas et il conviendrait alors que cette situation illégitime et inacceptable soit mise sur la place publique pour que les citoyens s’en saisissent.

La situation française, pour ce qui est de la législation nationale et des choix présidentiels, relève à l’évidence de la première catégorie.

Déjà, le plan de sauvetage des banques a été négocié dans de très mauvaises conditions, puisque par rapport aux choix faits par exemple par l’administration américaine, nous avons perdu près de 6 Mds.

Mais le projet de loi « régulation bancaire et financière » est un projet scélérat dans la mesure où, en totale contradiction avec les déclarations présidentielles sur la « moralisation » du capitalisme financier et la nécessité de tirer les conséquences des catastrophes liées à la titrisation à tout crin et au hors bilan, il plonge la France dans la capacité de faire ce qui a causé l’explosion de la crise financière : les subprimes.

Le texte, en effet, crée des sociétés de financement de l’habitat pour permettre de titriser les créances immobilières que les banques sont aujourd’hui obligées d’inscrire dans leur bilan, ce qui jusqu’à présent nous a protégé d’une crise à l’américaine. « Ce n’est pas une petite réforme. Il s’agit de relancer la titrisation en France, laquelle patine. Mais pas seulement. Là, on va beaucoup plus loin », confirmerait l’avocat d’un des plus grands cabinets spécialisés dans la finance et qui, pour cette raison, préfère l’anonymat. Il s’agit non seulement de transformer des créances en titres financiers, mais encore de permettre aux banques d’externaliser ces titres, c’est-à-dire de se débarrasser du risque sur les acheteurs de ces produits, c’est-à-dire les épargnants. Autrement dit, il s‘agit de créer une possibilité de crise des subprimes en France, réservant aux banques la possibilité de prêter sans supporter le moindre risque de défaut, puisque plus rien n’apparaîtra dans le bilan.

Christian Upper, économiste à la BRI précise : « Dans les nouveaux produits titrisés, si il y a un problème, les investisseurs ne pourront pas se tourner vers les banques émettrices pour récupérer leur capital, comme ils le pouvaient dans les produits existants. Ils devront se contenter de récupérer ce qui est récupérable sur les prêts des ménages ».

Cerise sur le gâteau : la BCE pourra recevoir en garantie ces titres, mais le projet de loi prévoit que les Sicav et autres fonds de placement recevront ces produits pouvant même aller jusqu’à 25%, soit le quart de leur actif auprès du même émetteur.

Certes, ce faisant, le Président est fidèle à ses engagements de candidat qui faisait la promotion des subprimes, et rêvait d’une société française dans laquelle nos concitoyens seraient endettés à hauteur de 100%, et non 60.

Mais, la crise étant passée par là, on aurait pu penser que ces élucubrations étaient envolées.

Il n’en n’est rien. Cela signifie que le système financier en France est assez puissant pour imposer une réforme sur laquelle les Etats-Unis sont précisément en train de revenir. Quels visiteurs du soir, quels personnages sont ils assez puissants pour obtenir une réforme de cette ampleur qui va tellement à contre courant ? Et que dire du silence abyssal qui entoure cette affaire, la presse financière et la presse générale restant muettes ?

Plus que jamais, c’est dans la société civile et ses relais que se débattent les vrais sujets politiques. Alors, il est vrai que ces derniers ont quelque raison de demander des comptes au personnel politique pour les choix de plus en plus hasardeux qui sont faits.

La question du fonctionnement ou plutôt du dysfonctionnement démocratique de nos sociétés est patent. Il est plus que temps que nous retrouvions un mode de fonctionnement adapté, faute de quoi, le principe cobaye payeur, déjà très en vogue dans le domaine de la santé et de l’environnement, deviendra le principe majeur de la société contemporaine.

Tags : Titrisation

This entry was posted le 8 juin 2010 à 23:15 et classé dans Economie, Monde financier, Subprime. Vous pouvez suivre les commentaires sur cet article grâce qu fil RSS 2.0 RSS. Vous pouvez laisser un commentaire, ou placer un lien (trackback)sur votre site.



27 commentaires à “Le cobaye payeur, par Corinne Lepage”
  1. liervol dit :

    8 juin 2010 à 23:28

    Eh oui, madame Lepage, nos banques sont en faillite, c’est la réalité si on supprime l’inventivité comptable, insolvables. De plus comme l’a souligné François Leclerc, elles sont en concurrence avec les états sur la vente d’obligations ce qui n’arrange pas la liquidité.

    Donc il faut de tout urgence trouver un système pour désengorger les bilans pour continuer le crédit sinon c’est l’implosion du système tout entier.

    Sinon il reste l’appel à l’actionnaire, mais compte tenu de situation, il est à douter qu’il remette au pot sauf le petit porteur qui se fait rincer comme d’habitude.

    Et il reste la nationalisation, ce que les politiques auraient du faire, un an plus tôt en soldant toutes les créances irrécouvrables et en recapitalisant ces mêmes banques.

    Répondre

  2. DidierF dit :

    8 juin 2010 à 23:41

    Madame,

    C’est une titrisation où les banquiers ne prennent aucun risque. Ils ont appris des subprimes qu’il ne fallait être responsable de rien. La crise est passée par là. Le capitalisme prouve sa résilience. Il s’adapte à nos dépends. Je pensais que Sarkozy s’était bien aplati devant les banquiers lorsqu’il leur a sauvé la mise. Je me trompais.

    Pour la démocratie, c’est un Euro = un vote. Autrefois, c’était un citoyen = un vote. C’est terminé. C’était la démocratie pour grands-pères. Maintenant, c’est la Rupture. On modernise.

    Je dirais aussi que les banquiers sont aux abois. Ils ont absolument besoin d’argent frais et ont trouvé chez Sarkozy et sa clique une source d’argent frais. La discrétion de cette affaire me fait penser que récupérer cet argent dans la poche des Français est impératif pour les banquiers. Que Sarkozy ait accepté l’opération malgré le risque politique énorme va dans ce sens. Cela pourrait tourner à un scandale analogue à celui de l’EPAD.

    Mais il manque un petit quelque chose, une idée, une étincelle pour que le scandale explose. Je ne sais pas ce que c’est. Peut-être qu’il manque un bénéficiaire connu de l’opération. Nous sommes dans une ère où l’individualisme prime. Tant qu’un individu n’est pas pris la main dans le sac, il n’y a rien à dire. C’est invisible. Cela expliquerait aussi le silence de la presse. Ce n’est qu’une hypothèse.

    La situation est aussi mauvaise que ce blog l’annonce.

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    • Hervey dit :

      9 juin 2010 à 08:55

      Tout juste. C’est exactement cela. Où l’on découvre que nous gouvernants, simulateurs, menteurs, voleurs ne sont que du gibier pour la potence. Que le modérateur m’excuse, c’est la moutarde citoyenne qui monte.

  3. Jean Aymar dit :

    8 juin 2010 à 23:48

    Ce que vous nous annoncez là Madame, est proprement ahurissant. J’ose espérer qu’il y aura encore quelques hommes politiques courageux pour s’élever contre un tel projet.

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  4. Alain Loréal dit :

    9 juin 2010 à 00:40

    Il sagit d’un « projet » de loi : il n’a pas été voté par le parlement, seulement « vu » par la commission financière qui n’a « rien trouvée à y redire ».

    On peut effectivement s’interroger sur la compétence de nos édiles.
    Soit ils n’y comprennent rien aux « dérivés » et autre produits complexes, titrisation et prêts à risques, soit ils vivent dans un autre monde dans lequel la crise amorcée en 2008 avec les subprimes n’existe pas…

    Au final j’opte pour les deux !

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  5. jeanpaulmichel dit :

    9 juin 2010 à 01:04

    Bonsoir Mme Lepage,

    Désolé pour le ton peu courtois de ce commentaire.

    Ainsi donc vous revoilà. Cela faisait un certain temps que l’on ne vous avait pas vue sur ce blog.  Vous revenez pour dire quoi ? Uniquement des vérités et constatations connues de tous ici. Qu’apportez-vous de plus ? Rien, à mon sens rien pour nous qui suivons l’actualité financière au quotidien.

    Vous écrivez: ‘Et que dire du silence abyssal qui entoure cette affaire, la presse financière et la presse générale restant muettes ? »
    La presse appartient majoritairement à des groupes industriels et financiers, elle a perdu toute indépendance. Mais où étiez-vous durant ce temps ? Sauf erreur, je n’ai pas noté d’intervention de votre part sur ces sujets. A défaut d’être muette, je n’ai pas en mémoire des interventions affirmées sur ce sujet.

    Vous attaquez le Président de la République. Seriez-vous déjà en campagne ?
    Vous écrivez :  »La question du fonctionnement ou plutôt du dysfonctionnement démocratique de nos sociétés est patent ».
    Ah bon ? Qu’est-ce qu’il ne va pas ? On vit dans une démocratie qui fonctionne mal ?
    Aucun des membres de ce blog n’avait fait une telle constatation jusqu’à ce que vous en parliez.

    Au fait, j’allais oublier : quelle fut votre position et celle de vos amis lorsque le Congrès fut réuni à Versailles afin d’approuver le projet de Constitution Européenne rejeté par 55% des électeurs ? C’est de cela dont vous vouliez parler en employant le terme de  » dysfonctionnement démocratique » ?

    Cobaye payeur, oui, c’est ce qu’il nous attend tous.
    Notez que les cobayes actuellement ce sont les Grecs … Un test grandeur nature sur la capacité de résistance des peuples. Là encore Mme Lepage, sauf erreur de ma part, je ne vous ai pas remarqué dans les manifestations du 1er Mai ni auprès de salariés luttant pour conserver leur emploi.
    Je ne crois pas vous avoir remarquée non plus lors des manifestations fin Mai pour défendre les retraites. Je me trompe ?

    Mais rassurez-vous, si vous ne l’avez fait, il vous sera toujours possible d’accompagner les cobayes qui manifesteront ce 24 Juin pour défendre les retraites à nouveau.
    Serez-vous à nos cotés afin que les cobayes n’aient pas à  »travailler plus pour payer leurs bonus » ?

    Enfin, ne pensez-vous pas – si vous êtes sincèrement opposée aux décisions du gouvernement – qu’il serait temps de déposer une motion de censure ?
    Répondre

  • Jaycib dit :

    9 juin 2010 à 08:27

    Corinne Lepage n’est pas parlementaire (en France) et ne dispose donc d’aucun moyen de déposer une motion de censure.

  1. logique dit :

    9 juin 2010 à 01:54

    beau discours, mais comment penser vous imposer vos idées aux politiques, car il semblerait qu’ils soient a l’inverse de vos proposition. Et que vous ne puissiez rien y faire et moi non plus.

    C’est juste un triste constat de la situation.

    Répondre

  2. Gu Si Fang dit :

    9 juin 2010 à 02:37

    Merci pour ces informations tres instructives sur le projet de loi portant sur les societes de financement de l’habitat. Il va falloir regarder en detail de quoi il retourne.

    Si le but recherche est de faciliter le recours a l’endettement prive, l’operation presente un interet pour le gouvernement. Comme en Espagne, en Irlande et aux US, la hausse de l’endettement prive est une alternative a l’endettement public. Cela permet d’afficher une baisse des deficits publics pendant la periode ou l’endettement croit, et evite d’avoir a s’attaquer aux reformes dites structurelles.

    Autrement dit, c’est un tour de passe-passe qui peut fort bien faire l’affaire d’un gouvernement dispendieux en mal de recettes. A court terme, c’est donc une « solution » a un probleme de finances publiques. A long terme, le prix a payer sera une nouvelle crise, aggravant encore les difficultes actuelles. Mais a long terme nous sommes tous morts…

    Répondre

  3. vigneron dit :

    9 juin 2010 à 02:39

    Madame Lepage, merci pour le billet, premier que je lis sur le sujet depuis le scoop de Marianne.
    Je comprends tout à fait que vous utilisiez le relai de ce blog, et ses 300000 visites mensuelles, que vous offre Paul Jorion. J’espère néanmoins que ce n’est pas un quelconque ostracisme des médias mainstream à votre égard qui soit la cause de votre contribution du jour. J’aime à croire que le sujet abordé vous à menée tout naturellement à nous en offrir l’exclusivité.

    Mais nous aimerions que vous nous en disiez plus.
    Vous attaquez notre bien aimé et très surélevé suzerain, au delà de l’évidente contradiction entre ses tartarinesques déclarations d’intention et ses grotesques débandades, en suggérant que sous la pression de ses généreux et redoutables amis financiers aux abois, il n’a pu qu’accéder à leur demande plaintive, et respecter ainsi le pacte de l’amitié, sacré pour lui plus que tout, placé de surcroît sous le sceau de Roux et Combaluzier.

    Graves accusations s’il en est! Mais peu circonstanciées hélas. Maintenant que vous vous êtes rapprochée du PS, je ne doute pas que vous en toucherez deux mots au bon docteur Cahuzac, député de Villeneuve sur Lot, et accessoirement président de la commission des finances de l’Assemblée. Son intransigeance et son indépendance devraient faire merveille pour que toute la lumière et toute la publicité, que cette obscure et douloureuse affaire exige, soient offertes au peuple souverain mais quelque peu cornu.

    Avec vous mes encouragements.

    Répondre

  4. timiota dit :

    9 juin 2010 à 02:47

    Mais c’est Marianne qui a sortit cela en premier dans la journée de Lundi, je crois.
    Cela n’enlève rien au scandale, mais une petite partie de la presse en parle.
    Rendons à César …

    Par ailleurs, Marianne sert en ce moment de terrain de foot à JFK et Bayrou, pour s’expliquer sur le centrisme.

    Parfait sujet où il faut de toute façon oublier la querelle politicienne, mais attention, les députés (PS !) ne vont pas aimer qu’on révèle ainsi qu’ils sont sourds et myopes à l’Assemblée…
    Mettons Sarkozy au défi de signer le décret le moment venu, c’est la meilleure façon de chloroformer ces velléités pour une paye !

    Répondre

  5. dissy dit :

    9 juin 2010 à 02:56

    http://www.marianne2.fr/Exclusif-les-banques-relancent-le...

    Répondre

  6. simplesanstete dit :

    9 juin 2010 à 03:49

    Décidément entre l’anonymat, les sociétés anonymes et écrans, c’est nuits et brouillards, les citoyens sont enterrés vivants qui va jouer l’exorciste ? Vous êtes une bonne rapporteuse comme Paul, c’est tout ce que je peux vous dire, merci.Ils veulent supprimer le présent et même le temps, quelle programme !!!!

    Répondre

  7. Roland dit :

    9 juin 2010 à 04:36

    C’est beau la naïveté.

    Normalement c’est réservé aux petits enfants et ca passe avec l’age.
    Vous qui côtoyez au quotidien tous ces crocodiles, vous ne vous rendez compte que maintenant de ce qu’ils sont et ce qu’ils représentent.

    C’est bien, bravo, mais vu votre temps de réaction, vous devriez changer d’occupation, c’est pas pour vous tout ca.
    Idem pour le propriétaire des lieux qui hésite toujours entre la naïveté, la stupidité et la rouerie des acteurs du drame actuel.
    Quand vous en serez à prendre des claques en pleine figure comme nous tous, vous fixerez peut être votre opinion.

    Pour ma part, ca fait bien 20 ans que je sais que c’est une lutte à mort.

    Réveillez vous, votre temps est compté.

    Répondre

  8. kay dit :

    9 juin 2010 à 04:37

    Article très intéressant !
    Hélas il n’y a pas que dans la finance que les lobbys ont gagnés.
    Il y a aussi l’écologie avec les ogms,
    Le nucléaire, les laboratoires…
    Ils ne sont pas contrôlés, ou alors par leur propres labos, juges et parties.

    Et les conséquences seront d’autant plus désastreuses qu’elle handicapent notre avenir a tous. Dans la finance on ne produit rien à manger, alors j’ai la naïveté de croire que c’est moins grave.
    Mais les choses sont liées.
    Une plateforme pétrolière qui explose. Onze morts qu’on a rapidement oubliés, un océan pollué et étouffé.
    Que se passera t-il lorsque il s’agira d’une centrale nucléaire ou l’exploitant aura décidé de faire des économies sur une vanne à 500 euros ?

    Répondre

  9. beaufou dit :

    9 juin 2010 à 04:39

    Tim Geithner n’est pas venu pour rien.
    Afin de cacher la misere de vos banques, faites donc comme nous, faites les beneficier de truanderies en tous genres.
    C’est selon a quoi sert ce procede de titrisations si je ne me trompe, pas vu pas pris.

    Répondre

  10. Fab dit :

    9 juin 2010 à 05:08

    Les dérives que vous décrivez peuvent être observées partout : « l’agroalimentaire », la santé, les transports, le bâtiment…partout. Et bien évidemment la finance. C’est vrai qu’il est aujourd’hui de bon goût de se préoccuper de la finance, mais à regarder de plus près les résultats de démarches similaires dans d’autres domaines, il n’est pas certain que le problème soit « résolu » plutôt que déplacé.

    La spécialisation de la crise de civilisation n’est donc pas nécessairement la meilleure méthode pour qui espère un autre monde, au sens « meilleur » !

    Oui, le « dysfonctionnement démocratique de nos sociétés » est visible. Pensez-vous qu’il vienne d’une minorité, d’une « élite » -qui n’est d’ailleurs que le reflet des aspirations du plus grand nombre, dans nos sociétés -, ou du peuple ?

    Le déni de réalité se situe dans ces parages… »Produire et financer quoi et pourquoi ? » en somme. Est-ce une activité nécessaire que de produire -attention les yeux – pour produire ?

    Ce n’est pas tant la réponse à ces questions qui importe, mais simplement le fait qu’on les laisse prendre la place qu’elles méritent dans le débat public. Ce serait semble-t-il une attitude honnête envers la population qui le « réclame » silencieusement -la crise de civilisation- depuis si longtemps, et, logiquement serait-on tenté de dire, une réponse au « dysfonctionnement démocratique de nos sociétés ».

    Merci pour ce billet, bon courage, j’aime beaucoup ce que vous faites.

    Répondre

    • laurence dit :

      9 juin 2010 à 08:31

      @ Fab,

      ‘Oui, le « dysfonctionnement démocratique de nos sociétés » est visible. Pensez-vous qu’il vienne d’une minorité, d’une « élite » -qui n’est d’ailleurs que le reflet des aspirations du plus grand nombre, dans nos sociétés -, ou du peuple ?’

      Vous touchez là, à mon sens, un point terriblement sensible de la crise de civilisation que nous vivons….

  11. Jean-Louis M dit :

    9 juin 2010 à 07:21

    Vous avez donc compris que Sarkozy « travaillait » donc non pas pour la France mais pour quelques nantis à droite (travail plus simple) et peut-être aussi vers une certaine « gauche ». Même si ces partis de « gauche » s’en font peu l’écho ! Devons-nous comprendre que vous ne serez désormais plus à droite ?
    C’est quand même bien de montrer votre détermination mais quelle ligne choisir ? La mienne c’est celle de Johannes Finckh.

    Répondre

  12. laurence dit :

    9 juin 2010 à 08:19

    Désasreux en effet. Et lamentable.

    Mais par pitié, DITES NOUS ce que nous pouvons faire et comment !!!

    Si vous avez besoin d’aide pour contrer ces processus destructeur, demandez-là.

    Eclairez-nous simplement sur nos possibilité d’action sinon votre avertissement est vain …….

    Merci

    Répondre

  13. Mireille dit :

    9 juin 2010 à 08:21

    Trouvé sur Boursorama
    Je n’ai pas vérifié l’info

    les directeurs financiers des 20 plus puissantes banques d’Europe s’allient………….

    Les directeurs financiers d’une vingtaine de banques européennes ont décidé de former un clan, le CFO Network (« réseau directeur financier »), afin de présenter un front commun face aux élus, aux régulateurs et aux autres entités susceptibles d’influer sur le secteur. La réunion inaugurale a eu lieu à Paris le 4 juin et des rencontres régulières sont prévues.

    Barclays, BBVA, Commerzbank, Danske Bank; Deutsche Bank, DZ Bank, HSBC, ING Groep, Intesa, Lloyds, Nordea, Rabobank, RBS, Santander et Unicredit en font partie, comme les françaises BNP Paribas, BPCE, Crédit Agricole, Dexia et Société Générale

    Répondre

  14. Alain Loréal dit :

    9 juin 2010 à 09:23

    Voilà ce que dit l’Avocat qui « préfère garder l’anonymat » :

    « Le projet de loi de régulation bancaire et financière

    Présenté comme la réponse du législateur aux causes ayant débouché sur la crise des crédits subprimes, le projet de loi de régulation bancaire et financière entend compléter les dispositions prises ces derniers mois pour soutenir l’économie via deux séries de mesures ayant pour principaux objectifs :

    le renforcement de la régulation du secteur financier. Il est ainsi prévu de créer un conseil de régulation financière et de risque systémique (art. 1), d’élargir l’étendue des pouvoirs du président de l’AMF (art. 2), d’introduire un contrôle des agences de notation par l’AMF (art. 3 et 4) et de renforcer l’efficacité du contrôle des groupes bancaires européens (art. 5, 6 et 7) ;

    •l’accompagnement de la reprise, notamment en modernisant le droit des offres publiques (art. 8, 9 et 10), en promouvant les marchés financiers et l’assurance-crédit dédiés aux PME (art. 11 à 13) et en restructurant OSEO (art.14 à 18).

    Au rang des outils nouveaux qui devraient être issus de la loi nouvelle figurent les obligations à l’habitat (art.19, 20 et 21). Véritable consécration légale des structured covered bonds, les obligations à l’habitat – qui ne pourront être émises que par les futures sociétés de financement de l’habitat – pourront être adossées à une variété d’actifs plus grande que celle autorisée en matière d’obligations foncières.

    Epoque oblige : le projet de loi devrait imposer des exigences supplémentaires de liquidité aux sociétés de crédit foncier (obligations qui seraient aussi applicables aux sociétés de financement de l’habitat), qui pour y faire face se verraient consentir le droit d’auto-détenir leurs obligations foncières afin de pouvoir les affecter en garantie d’opérations de crédit réalisées auprès de la Banque de France. »

09:54 Publié dans Finance | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : régulation, bancaire, financière | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | |  Imprimer | |