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jeudi, 27 janvier 2011

Le match France-Allemagne et les 35h

A l’occasion d’un rapport sur la divergence de compétitivité entre la France et l'Allemagne, remis au Ministère de l'Economie, des Finances et de l'Industrie, par le cabinet Rexecode , Olivier Bouba-Olga rapporte diverses analyses qui contredisent les conclusions de ce rapport, qui impute principalement le manque de performance de l'économie française entre 2000 et 2007 aux 35h.
http://obouba.over-blog.com/article-le-match-france-allem...

Il souligne que:

Selon Ecointerview, “Pas d'exception française apparente en termes de performances à l'exportation, donc. Idem côté coûts salariaux unitaires : on observe certes une baisse du coût salarial côté allemand, mais contrairement à ce que laisse entendre le rapport Rexecode, pas de hausse coté français. Le gag est que ce graphique figure dans le rapport Rexecode, on comprend donc mal qu'ils affirment que les coûts unitaires de production ont augmenté... “

Selon "Sans rationalité et sans finalité" : “Le problème n'est  pas … du côté français, mais du côté allemand, avec une stratégie bien résumée par Lionel Fontagné dans cette tribune des Echos : i) forte pression à la baisse sur le coût du travail et réorganisations pour gagner en productivité, ce qui permet de baisser fortement le coût salarial unitaire, ii) sur cette base, boom des exportations, dans le cadre d'une stratégie franchement mercantiliste, iii) réinvestissement des gains de productivité pour gagner encore en compétitivité, côté compétitivité hors prix cette fois, plutôt que distribution de ces gains aux salariés allemands, d'où la croissance économique allemande somme toute faible.”

Point faible, de cette argumentation la conclusion chez Rationalité sans finalité – car elle suppose une crispation sur un contexte peu imaginatif où tout le monde fait la même chose au lieu de réutiliser les mêmes principes mais sur des contextes différents ! :

“Le problème n'est pas donc pas l'évolution du coût du travail en France, qui est tout à fait moyenne. C'est l'évolution en Allemagne. Car on ne peut pas généraliser la politique allemande : elle ne peut fonctionner -pour autant qu'elle fonctionne- que si les autres pays européens ne la mènent pas. Si tous la mènent, elle aboutit à une déflation généralisée de l'économie européenne, faute de demande globale. Le choix n'est donc pas entre les 35 heures et sortir de la zone euro. Mais entre la politique allemande de déflation et la mort de la zone euro.
Pour le dire différemment, il est temps de parler sérieusement, en adulte responsable, à l'Allemagne, car il en va de l'avenir de la zone euro. Et ce n'est pas en infantilisant le débat économique français, en faisant resurgir encore et encore le zombie des 35 heures que l'on y parviendra.”

Ma conclusion

Certes, cessons d’infantiliser le débat économique français avec les 35h, mais cessons aussi de donner des leçons aux Allemands, adoptons leurs recettes et grâce à notre clairvoyance montrons que nous faisons mieux

16:52 Publié dans Capital et Travail, Économie, Rapports de force | Lien permanent | Commentaires (0) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | |  Imprimer | |