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mardi, 21 juin 2011

Paul JORION « Vers une crise majeure de l’éclatement de la zone euro»

Il fait partie des rares personnes dans l e monde à avoir prédit la crise d e 2008. Paul Jorion porte aujourd’hui un regard sombre sur l’avenir de l’économie mondiale. Interrogé sur Solvabilité 2, il se montre sceptique sur l’impact de cette règle prudentielle

http://www.argusdelassurance.com/interview/vers-une-crise...
http://www.pauljorion.com/blog/wp-content/uploads/ITW-Pau...

Pensez-vous que la crise financière commencée en 2008 est terminée ?

Non, elle n’est pas finie. Début 2009, les  finances mondiales ont plus ou moins réussi  à se stabiliser, mais, en arrière-plan, leurs structures continuent de se fragiliser. Les États se sont mis en garantie pour le secteur bancaire il y a trois ans. Résultat, aujourd’hui, ils sont endettés. Nous sommes donc sur les rails d’une crise majeure de l’éclatement de la zone euro.

Quand la crise des « subprimes » a éclaté aux États-Unis en 2007, n’y a-t-il pas eu confusion entre l’assurance et la titrisation, l’opération financière par laquelle une banque revend ses créances sur des marchés spécialisés ?

Oui, tout à fait. La sinistralité n’est pourtant pas la même entre l’assurance et la titrisation. D’un côté, les sinistres sont rares et indépendants. De l’autre côté, ils sont groupés et le risque est systémique. En plus, la base de  l ’ assurance  est provisionnée ,  contrairement à celle de la titrisation. En conséquence ,  quand  certains  Américains  ont commencé à ne plus pouvoir payer  leur crédit hypothécaire, l’effet domino n’a pas pu être évité. La crise a touché rapidement tout le monde et en même temps.

À vos yeux, Alan Greenspan, l’ancien président de la Réserve fédérale américaine, a-t-il une responsabilité dans la crise financière ?

Oui, sans aucun doute, dans la mesure où les meilleures recherches sur ce qui était en train de se passer dans le monde étaient faites par son équipe. Il avait accès à l’information.

À vous écouter, nous serions au début d’une nouvelle crise…

Depuis trois ans déjà, on prédit qu’il y aura aux États-Unis une crise majeure dans le crédit immobilier commercial en 2012. C’est l’année où les prêts revolving arriveront à échéance. Ces crédits renouvelables ont des clauses précisant que la reconduction n’aura pas lieu en cas de dépréciation majeure. C’est aujourd’hui le cas. Du coup, la plupart de ces crédits ne seront pas reconduits, et les emprunteurs vont se trouver dans l’incapacité de les rembourser.

Cette crise sera-t-elle encore plus dévastatrice que la précédente ?

La crise du crédit immobilier sera du même ordre de grandeur que celle des subprimes. Ce n’est pas grand-chose, mais comme cela viendra s’ajouter au déficit américain… Or, 48 États sur 50 sont déjà en situation d’insolvabilité.

Pensez-vous qu’il puisse y avoir bientôt une crise de la dette souveraine ?

Il y en a déjà une ! Depuis un an, les pays membres de l’Union européenne soutiennent à bout de bras la Grèce, l’Irlande et le Portugal. Ce sera bientôt le tour de l’Espagne. Nous sommes donc dans une situation extrêmement instable, où la zone euro est menacée. Au début de cette crise de la dette souveraine en Occident, le FMI venait au chevet d’une Europe endettée, quand la Chine et le Japon volaient au même moment au secours des États-Unis. Le changement de président au FMI et la catastrophe naturelle survenue au Japon vont changer la donne.

La Chine ne peut-elle pas servir de stabilisateur ?

De 2000 à 2006, la Chine a constitué une véritable tirelire en vendant des produits aux États-Unis. Pourtant, elle dépend toujours autant de l’Occident. Du coup, elle essuie également les contrecoups de la crise financière, car ses exportations chutent. Si l’Occident ne peut plus acheter ses produits , elle ne pourra pas soutenir indéfiniment l’économie mondiale.

Les pays émergents, comme le Brésil ou l’Inde, sont-ils un Eldorado pour les entreprises occidentales ?

Tous les fonds disponibles en Europe qui ne peuvent être investis dans du développement industriel local vont se placer sur ces marchés. Ce n’est pas une solution, car, en essayant d’aller faire de l’argent là-bas, l’Occident risque de capter toute la richesse qui est en train de se créer dans ces pays pour renflouer sa dette, sans pour autant y arriver. Finalement, à travers ces opérations, le Brésil et la Chine craignent eux-mêmes d’être mis en difficulté, puisque ce qu’ils produisent serait complètement drainé.

Que pensez-vous des outils de régulation proposés au G20 ?

La décision la plus importante concerne le mécanisme européen de stabilité financière. Seul problème : il ne sera créé qu’en 2013. Cela ne constitue donc pas une solution à court terme, car la crise qui se dessine dans la zone euro peut survenir dans quelques semaines.

On parle beaucoup, en ce moment, de Solvabilité 2. D’après-vous, cette directive européenne protège-t-elle ou pénalise-t-elle les assureurs européens ?

Elle les protège, mais je pose la question : l’analyse est-elle faite de manière à les protéger vraiment ? Si cette réforme règlementaire du monde de l’assurance ne peut pas remplir sa fonction le moment venue, elle ne sert finalement pas à grand-chose… Concernant les assureurs qui accusent Solvabilité 2 de les pénaliser, ils voudraient pouvoir investir – à tort – dans des produits à plus haut rendement, qui les mettraient dans des situations plus faciles.

Les produits structurés et les bonus des « traders » reviennent sur le devant de la scène. L’économie mondiale n’a-t-elle pas appris de ses erreurs passées ?

L’économie mondiale a tiré quelques leçons de la précédente crise. Les produits structurés, notamment, sont moins risqués que ceux d’hier. Ce ne sont pas non plus les mêmes volumes.

Finalement, quelle est votre solution pour sortir de la crise ?

Il faudrait penser à une refondation du capitalisme. Le système que je propose, c’est celui de Keynes en 1944, un nouvel ordre financier et monétaire mondial, équilibré entre zones économiques, avec une grande chambre de compensation pour l’ensemble des échanges internationaux. Un système dans lequel nous n’aurions pas à compter autant sur le crédit.

Propos recueillis par Jean-Philippe Dubosc et Nicolas Thouet

00:17 Publié dans Crédit, Finance, Gouvernance | Lien permanent | Commentaires (0) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | |  Imprimer | |

dimanche, 05 juin 2011

Jean- Michel BILLAUT : Éloge du très haut débit

La France peut devenir le pivot de l'économie numérique mondiale ! n°2

Qu'amènerait une stratégie "sarkofibre", annoncée ubi et orbi comme Sarkozy saurait le faire ?

Voir mon post de dimanche dernier : la France pourrait devenir le pivot de l'économie numérique mondiale. Ce dernier a entraîné pas mal de discussions à la fois sur mon blog, et sur mon wall Facebook (et même sur Twitter..)... La plupart des commentaires sont positifs - heureusement ! -. Mais il y a quelques irréductibles gaulois qui trouvent que fibrer la France est une ineptie. Certains pensent toutefois que dans les villes.. ? Mais dans les campagnes !... Les bouseux, dont je fais partie, n'ont nul besoin de cela, disent-ils.. Et vous ne vous rendez pas compte du coût ? ..  A mon humble avis, ce sont les rats des champs qui en ont en le plus besoin, avec le recul des services publics qui va s'accentuer, là où il y a moins de monde... Remarquez qu'avant guerre, il y avait des zigotos qui ne voulaient pas de l'électricité, ni de gares de chemin de fer dans leur ville ... On ne se refait pas... Depuis Vercingétorix, y'a ceux qui sont contre ce qui est pour, et vice versa...

Mais revenons à nos moutons... Financement et création d'emplois du sarkofibre...

Comment kon finance le "Sarkofibre" ?

Une idée que vous trouverez certainement saugrenue, mais qui à mon avis demande à être fouillée..Si l'on remplace dans les fourreaux de France Telecom et sur ses 15 millions de poteaux, comme notre aimable autorité de tutelle vient de l'autoriser, si l'on remplace donc les fils de cuivre par des fibres optiques, aura-t-on encore besoin du cuivre ? A mon avis, pas besoin de 2 réseaux. Un seul suffit... Donc on peut retirer le cuivre, vu qu'avec la fibre on peut faire beaucoup mieux en matière de débit, et donc de services ... Et que va-t-on faire de ce cuivre ? Le jettera-t-on à la poubelle ? Que nenni...

Il y a environ 35 millions de lignes de cuivre en France, à la louche... Une ligne (une paire) a en moyenne en France une longueur de 2,5 à 3 kms entre le Noeud de Raccordement d'abonnés (NRA - 13.000 NRA environ sur le territoire) et l'abonné, en passant par le Sous-Répartiteur (SR - 130.000 environ, soit une dizaine de SR par NRA).

Pour la simplicité de la chose, supposons qu'un km de fil de cuivre de la ligne (la paire donc) - hors sa gaine - pèse 1 kg. Là aussi ne nous compliquons pas la vie... Car il y a plusieurs sections de fil de cuivre dans le réseau (du 4/10e, du 6/10e, du 8/10e). Et 2 fils de cuivre par ligne. A mon avis on ne doit pas être trop loin de la vérité avec cette hypothèse, probablement même en-dessous...

Les puristes, naturellement pourront nous faire un calcul plus exact. Merci en tout cas à David El Fassy d'Altitude Infrastructure, et à ceux, notamment Sébastien Massabuau, qui ont réfléchi au problème sur mon wall Facebook...

35 millions de lignes, 2,5 km par ligne, 1 kilo par km. Ce qui fait 87,5 millions de kms, et donc 87.500 tonnes de cuivre qui sont enfouis dans nos sous-sols, ou qui servent de perchoir aux hirondelles dans nos campagnes.. (merci de vérifier mes calculs.. n'ayant pas fait de Grandes Ecoles Gauloises, il arrive souvent que je me gourre).

Le cours du cuivre varie ces derniers jours autour de 7.000 € la tonne.

Soit une valeur estimée d'un peu plus d'un demi-milliard d'€ (612,5 millions). Certes, ce cours peut évoluer à la baisse, mais aussi à la hausse... Il est d'ailleurs en progression constante depuis 10 ans. Il peut donc encore augmenter vu les besoins de l'industrie dans les pays émergeants notamment. Le métal rouge est en effet très utilisé dans un grand nombre de secteurs d'activité, et sa demande est ultra-sensible à l'évolution de la conjoncture. Certains économistes l'utilisent d'ailleurs comme indicateur avancé de l'évolution conjoncturelle à venir..

Ce qui fait beaucoup de sous... Mais pas suffisant pour financer le fibrage du pays que j'estime en ce qui me concerne dans le cadre d'un "Sarkofibre" à 20 milliards d'€, peut-être moins.. L'Idate (des gens qui savent) avait fixé la chose il y a 3 ou 4 ans, à 45 milliards et encore pour une partie seulement du territoire.. L'Arcep elle, plus récemment estime que la chose ne dépasserait pas 25 à 30 milliards... Tout cela montre qu'il n'y a pas eu de réflexions sérieuses... On s'est enfumé avec des tas d'études diverses, des colloques avec des Ministres, des conférences avec des consultants spécialisés, etc...

Ce trésor rouge ne pourrait-il pas amorcer la pompe du sarkofibre, avec une mécanique financière ad hoc ? Coopérative locale de télécoms (voir mon précédent post), prêts bancaires, hypothèque sur le cuivre enfoui et pendouillant en l'air...

Pourquoi France Télécom, assis sur ce beau demi-millard d'euros, n'hypothèque-t-il pas ce trésor pour commencer à fibrer en grand le pays ? Avec un 1/2 milliard en hypothèque, il pourrait obenir un prêt d'un consortium bancaires d'une dizaine de millards. Compte tenu des arguties diverses autant que variées dans ce pays, France Telecom serait-il libre d'hypothéquer son trésor de guerre ? Qu'en pense les bons esprits ?

Mais au fait, tout ce cuivre appartient-il vraiment à France Telecom ? Peut-être faut-il distinguer le fourreau, de la ligne que l'on glisse dans le fourreau ? A qui appartiennent les fourreaux (et les poteaux) et à qui appartient le cuivre ?

Jospin 1er, notre bon roi, a obéi à son suzerain Bruque Xel XII... Qui voulait, allez savoir pourquoi, démonopoliser les infrastructures publiques. Il a démonopolise le réseau (fourreau-ligne-NRA..) ET les services rendus par France Telecom sur le dit réseau.. Et dire que chez nous c'est un Gouvernement de Gauche qui a fait cela..On croit rêver... Pas étonnant que la Droite s'en fout..

A part cela, si j'étais France Télécom, je ferais un test de ripage cuivre vers fibre... à Villiers-le-Mahieu (c'est là où j'habite - il paraîtrait que l'on y a volé le réseau téléphonique..).. En proposant aux 220 habitants la solution... En étudiant convenablement la chose, les travaux pourraient se faire en un mois... Bref, Villiers le Mahieu pourrait rester dans l'Histoire des Gaulois comme le nouveau Vélizy (pour les plus jeunes d'entre nous, je rappelle qu'en 1982 la DGT - l'ancien nom de France Telecom - avait testé le vidéotex dans cette petite ville de l'Ouest Parisien...).

Les grincheux me feront remarquer avec raison que la fibre a aussi un coût... Les spécialistes me disent que le km de fibre coûte moins de 1 €...

Bref, on peut mettre en place un "sarkofibre" si l'on veut... Le tout est de savoir si on le veut ...  Mais continuons si vous le voulez bien nos élucubrations dominicales...

Combien d'emplois kon créerait pour mettre en oeuvre le sarkofibre ?

Remplacer tout le cuivre par de la fibre sur 5 ans (c'est l'hypothèse de départ : voir mon post de la semaine dernière) ne va pas se faire par une opération du Saint Esprit... Il faudra former des "agents". 35 millions de lignes cuivre à remplacer par de la fibre... Reprenons si vous le voulez bien nos calculs idiots... Supposons que pour remplacer une seule ligne cuivre par une ligne fibre il faille 5 jours ouvrés à un "agent"... Il faudrait donc à cet agent 175 millions de jours ouvrés pour fibrer le pays. Quelque chose comme 795.000 ans, ce qui est pour l'instant incompatible avec l'OS biologique des Homo Sapiens, fût-il "agent de France Telecom".. Comme notre Président est un homme pressé, et veut voir son oeuvre avant la fin de son (2ème ?) mandat pour partir le coeur léger "en dolce vita", il nous faudrait environ 200.000 agents pour fibrer le territoire en 5 ans... N'hésitez pas naturellement à refaire les calculs avec vos hypothèses.. Ou me dire où je me suis trompé...

Naturellement il faut ajouter à cela, les emplois créés chez Acome, qui est le seul fabricant français de fibres qui nous reste.. Là, je suis un peu sec... Je ne sais pas trop combien de personnes qualifiées il faudrait pour fabriquer en 5 ans 35 millions de kilomètres fibres.. Voir plus, car certains veulent amener 4 fibres au logement du gaulois qui vit dans une mégapole... On se demande bien pourquoi.. Gabegie de la main invisible chére à notre Adam Smith ?

N'oublions pas non plus les emplois à créer pour fabriquer le hardware nécessaire (routeurs, etc) ... Certes, ces matos sont généralement fabriqués ailleurs... Mais notre Président, qui a tout compris, pourraient inciter les grands fournisseurs de matériels à les faire fabriquer en France..  Même si le coût salarial est plus élevé... On se souviendra que dans les temps anciens, Jean Louis Gassée, alors Directeur d'Apple France, avait organisé une réunion avec Steve Jobs et le grand chambellan mitterandien Fabius. Cela dans le cadre du Plan Informatique pour Tous.. Steve avait accepté d'installer une usine de fabrication de Mac en France, si le Mac était retenu dans ce Plan... On sait ce qu'il en est advenu.. L'intelligenstia gauloise a rué dans les brancards pour bouter Steve hors de France... Et on a fait le TO7... Mais Sarkozy est un type intelligent... Il ne va pas faire la même erreur...

Et alors, qu'est ce kon fait avec tout ce bazar ?

La première chose que notre Président pourrait faire lors de son discours inaugural devant les télés du monde entier, serait d'inciter toutes les entreprises mondiales ayant intérêt au trés haut débit pour leur business, de venir s'installer en France. Puisque nous serions le premier pays au Monde à le faire avec une stratégie très volontariste.. Nos braves têtes d'oeuf pourraient même concocter diverses mesures incitatives...Certes, certains pays asiatiques sont en train de se fibrer mais plutôt à petite vitesse. De plus, comme ils n'ont pas la même culture, on peut penser que les applications trés haut débit qu'ils pourraient mettre en oeuvre ne sortiraient pas de leur pays...

Et en France aussi, malgré ce que notre élite 1.0 pourrait croire, on pourrait nous-mêmes faire des choses tout a fait intéressantes... Vu que nos "digital natives" n'ont rien à envier à ceux d'ailleurs... Je les vois chaque jour devant ma webcam... Ils sont en train, consciemment ou non, d'adapter notre système économique sur la plateforme Internet... Ils sont en train de réformer la France... De fabriquer la France 2.0.

Comment et que pourrions nous faire dans ce cadre ?

A Dimanche prochain pour la suite de notre grand feuileton du sarkofibre... "La France doit devenir le pivot de l'économie nuémérique mondiale..." n°3...

PS... On a cru comprendre cette semaine qu'il y avait quelques réunions secrètes entre notre France Telecom et Google... L'objectif semble-t-il étant de réfléchir à la mise en oeuvre d'un réseau Internet à 2 vitesses, voire plus ... Mais si nous avions un réseau de télécommunications à 1G symétrique, aurions-nous besoin d'un réseau à 2 vitesses ? Par ailleurs, une alliance France Telecom et Google ne serait qu'un marché de dupe. Google va ouvrir le 1G gratuit à Kansas City... A mon avis, pour se faire la main à la fois sur la technique de mise en oeuvre, et à la fois sur les applications.. Et quand cela sera fait, Google sera tout a fait capable de fibrer les USA. Pour commencer.. Propriétaire d'un réseau à TRES haut débit, propriétaires d'applications nécessitant des tuyaux à fort débit (rien qu'avec youtube aujourd'hui...), out les opérateurs 1.0 ???

15:52 Publié dans Compétition, Informatisation | Lien permanent | Commentaires (0) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | |  Imprimer | |

mercredi, 01 juin 2011

Comment la FED et la BCE sont en faillite par Pierre Sarton du Jonchay

Blog de Paul Jorion :

“… toutes les autorités monétaires des grandes monnaies sont attaquées par des opérateurs financiers off shore. Le shadow banking permet sans limite de jouer les systèmes juridiques et les régulations zonales les uns contre les autres. La volatilité des changes, des prix et du crédit qui en résulte fait monter les primes de risque au gré des positions spéculatives ; positions auto-réalisatrices grâce à l’opacité de la libre circulation internationale des capitaux. {…]. Les banques centrales sont confinées dans leur zone juridique et dépendent du système bancaire qu’elles régulent pour mesurer les réalités économiques dans leur périmètre de compétence.

L’asymétrie de pouvoir entre des acteurs mondialisés, polyvalents et dissimulés dans les paradis fiscaux est radicale par rapport aux banques centrales. En l’absence de confrontation transparente d’une offre et d’une demande mondiale sur les matières premières, les crédits internationaux et les primes de risque, les acteurs multinationaux en savent toujours plus et plus rapidement que les banques centrales. Comme il faut bien assurer la liquidité des monnaies de réserve et éviter la thrombose monétaire dans l’économie réelle, les banquiers centraux sont submergés d’actifs surévalués en contrepartie de leurs allocations de liquidité.”

La suite : http://www.pauljorion.com/blog/?p=25011

19:44 Publié dans Finance, Gouvernance, Rapports de force | Lien permanent | Commentaires (0) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | |  Imprimer | |