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mardi, 29 mars 2011

Dix industries condamnées

Rien de très nouveau. mais la synthèse est parfaite de simplicité.

En anglais ça sonne mieux : Top 10 Dying Industries

http://blogs.wsj.com/economics/2011/03/28/top-10-dying-in...

The full list is below:

Sector Revenue 2010 (in millions) Decline 2000-2010 Forecast Decline 2010-2016 Establish- ments 2010 Decline 2000-2010 Forecast Decline 2010-2016
Wired Telecommunications Carriers $154,096 -54.9% -37.1% 23,474 -10.5% -15.9%
Mills $54,645 -50.2% -10.0% 9,553 -23.6% -12.8%
Newspaper Publishing $40,726 -35.9% -18.8% 6,128 -28.6% -17.6%
Apparel Manufacturing $12,800 -77.1% -8.5% 2,265 -60.5% -11.3%
DVD, Game & Video Rental $7,839 -35.7% -19.3% 17,369 -34.8% -11.2%
Manufactured Home Dealers $4,538 -73.7% -62.0% 3,968 -56.7% -58.7%
Video Postproduction Services $4,276 -24.9% -10.7% 1,789 -43.2% -37.8%
Record Stores $1,804 -76.3% -39.7% 2,916 -77.4% -11.6%
Photofinishing $1,603 -69.1% -39.1% 7,083 -59.3% -33.3%
Formal Wear & Costume Rental $736 -35.0% -14.6% 2,310 -28.5% -17.0%

Commentaire de Slate.fr

http://www.slate.fr/lien/36263/dix-industries-condamnees

L'économie américaine commence à se remettre de la sévère crise qu'elle a traversé au cours des trois dernières années, mais rien ne sera plus tout à fait comme avant. Comme souvent, la récession a accéléré le déclin des industries et des activités déjà en perte de vitesse. C'est ce que souligne un article du Wall Street Journal.

Il s'appuie sur une analyse menée par le cabinet de recherche économique Ibis World qui identifie les dix industries dont l'avenir est plus qu'incertain. Il n'y a pas vraiment de surprise dans cette liste, elle représente un mélange de secteurs touchés de plein fouet par les bouleversements technologiques ou par les délocalisations et la concurrence de pays où la main d'œuvre est bon marché.

La caractéristique commune de ces dix industries en voie de disparition est d'avoir toutes enregistré une baisse sensible de leurs chiffres d'affaires (entre 35% et 77%) entre 2000 et 2010.

Et selon les prévisions d'Ibis World, leur activité va continuer à décliner au cours des prochaines années.

1. Les télécoms

La plus importante industrie menacée est celle des télécommunications par fil supplantée par les téléphones mobiles et l'internet. Si, aux Etats-Unis, les plus grands groupes de télécommunication comme AT&T et Verizon restent puissants, leur rentabilité ne cesse de baisser. Leur survie n'est pas menacée, mais leur déclin semble inéluctable.

2. Les victimes du numérique

Dans la même logique, la domination grandissante du web et des médias numériques condamne pêle-mêle les éditeurs de journaux, l'industrie du disques et les sociétés qui vivent de la vente et de la location de vidéos.

Victime d'un choc technologique encore plus brutal avec l'explosion de la photographie numérique, l'industrie photographique traditionnelle a quasiment disparu. Kodak ou Fuji, qui dominaient le marché mondial il y a une décennie, sont aujourd'hui devenus des acteurs mineurs de leur industrie.

3. Les victimes des délocalisations

Pour des raisons différentes, les importations à bas prix et les délocalisations, la sidérurgie et l'industrie du textile et del'habillement américaine sont aujourd'hui presques détruites. Le nombre de sociétés du secteur de l'habillement a diminué de 60% entre 2000 et 2010.

4. Le logement

Toutes ses activités étaient déjà en déclin avant la récession.

La seule victime directe de la récession américaine est le secteur du logement. Il a bénéficié de la bulle immobilière aux Etats-Unis et de l'explosion de la construction de nouveaux logements. Depuis trois ans, les stocks de logement invendus sont à des niveaux historiques et les mises en chantier et les prix ne cessent de baisser.

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vendredi, 18 mars 2011

Le microcrédit

Mauricio Lima AFP/Archives

Paru dans Le Parisien Édition du vendredi 18 mars 2011 http://www.leparisien.fr/flash-actualite-economie/le-micr...p

Le microcrédit: une révolution tranquille qui s'enracine au Brésil


 Quand on évoque l'économie brésilienne, on compte en milliards de dollars pour montrer la bonne santé et le potentiel de ce vaste pays latino-américain de 193 millions d'habitants.

Mais Alessandra França a prouvé qu'avec une poignée de dollars, on peut changer la vie des pauvres, qui représentent encore 40 pour cent de la population.

Il y un an, cette jeune femme de 25 ans a fondé la banque Perola, une institution de prêts spécialisée dans le microcrédit pour les jeunes "fauchés" de la ville de Sorocaba, dans l'Etat de Sao Paulo, qui veulent s'insérer dans l'économie brésilienne mais n'ont pas les moyens de franchir la première marche tout seuls.

"Une personne emprunte 400 reais (240 dollars) pour acheter une carriole de hot-dogs. Elle aura un profit de 100 à 800 reais par mois", a expliqué Alessandra França à l'AFP.

"Elle fait un second emprunt de 1.000 reais et porte son revenu à 2.000 reais. Pour quelqu'un qui a très peu, 400 reais est une somme importante", ajoute-t-elle.

La jeune femme est arrivée encore enfant avec sa famille de l'Etat amazonien du Para pour s'installer à Sorocaba, une ville en pleine croissance où les condominiums de luxe côtoient les quartiers pauvres.

Inspirée à l'âge de seize ans par un livre sur le prix Nobel de la Paix Muhammad Yunus, fondateur de la "Banque des pauvres" au Bangladesh, França a obtenu un très convoité MBA (diplôme de conduite des affaires en entreprise) et a travaillé dans des associations de quartier, avec une seule idée en tête: changer la société.

"J'ai toujours rêvé de faire quelque chose pour le monde (...). Je me disais +pourquoi ne pas faire quelque chose de différent, quelque chose qui améliore les choses?+".

Elle a monté sa banque mais, à cause de sa jeunesse, il lui a fallu du temps pour convaincre les institutions financières de lui octroyer des lignes de crédit.

"Au début, j'essayais de paraître plus âgée en mettant des lunettes et des vêtements qui me vieillissaient. Mais je voyais que ça ne marchait pas vraiment (...). Pour surmonter les partis pris, j'arrivais très bien préparée aux réunions", se souvient-elle.

Aujourd'hui sa banque a 44 clients, âgés de 18 à 35 ans, qui ont emprunté au total 33.000 dollars. Chaque prêt ne peut dépasser 1.000 dollars et doit être remboursé en sept mois.

Le taux d'intérêt est de 4%, un taux très bas pour le Brésil où les banques prêtent à un minimum de 14%.

Le Brésil, traumatisé par le souvenir de l'hyperinflation des années 80, a porté ce mois-ci son taux directeur à 11,75%, le plus haut des pays industrialisés et émergents, pour contrôler la hausse des prix.

Ces micro-crédits sont "une grande aide. Parce que, lorsqu'on rêve de monter sa propre affaire, on ne peut pas répondre aux conditions (des banques normales). C'est formidable", a dit Eveline Garcia, une commerçante de 25 ans.

Eveline a quitté un emploi public pour ouvrir sa boutique de vêtements, à des prix imbattables, dans le quartier pauvre où elle vit.

Et pour Alessandra França, c'est juste le début.

Elle voit sa banque, qui a tout juste une douzaine d'employés, s'étendre à travers le Brésil pour répondre à un besoin que les banques traditionnelles ne remplissent pas. Selon elle, il existe déjà quelque 300 organismes de micro-crédit au Brésil.

"Les banques devraient considérer le micro-crédit comme une question sociale, pas seulement financière", fait-elle valoir.

Les profits sont bien moindres, mais "les emprunteurs deviennent des clients fidèles, et ils reviennent".

13:04 Publié dans Capital et Travail, Micro-crédit | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : brésil | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | |  Imprimer | |