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FIGARO 30.11.2010 - Trichet : «Les marchés nous comprennent mal»

Par Alexandrine Bouilhet

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Audition de Jean-Claude Trichet,
par la Commission économique et financière du Parlement européen,
lundi, à Bruxelles.
Crédits photo : GEORGES GOBET/AFP

L'euro tombé mardi sous 1,30 dollar est au plus bas depuis dix semaines face au dollar, les marchés boursier et obligataire sont sous tension, et les risques de contagion gagnent l'Italie, mais Jean-Claude Trichet, lui, s'efforce de rassurer. «La stabilité finan­cière de la zone euro ne peut pas être mise en cause de manière grave, même si la situation est un problème en ce moment…»...

Le président de la BCE accuse les marchés de mal comprendre la «portée» financière des décisions prises en Europe, ainsi que le mécanisme mis en place par l'Eurogroupe pour gérer les crises futures. «Les opérateurs ont des difficultés à comprendre les mécanismes en Europe, et ceci n'est pas nouveau, nous l'avons déjà observé dans le passé», regrette-t-il. «Il y a, de leur part, une sous-estimation flagrante de la détermination des gouvernements européens et des décisions prises en ce moment».

Jean-Claude Trichet cite trois éléments, qui, à ses yeux, devraient rassurer les marchés:

  1. des plans de consolidation budgétaires sérieux, adoptés partout en Europe;
  2. une économie réelle qui a surpris par son dynamisme, notamment en Allemagne;
  3. des instruments de solidarité financière qui fonctionnent, comme l'a prouvé le sauvetage irlandais.

À l'écouter, les investisseurs ont donc tort de se débarrasser de leurs dettes ou de leurs euros. S'ils le font, c'est qu'ils ne comprennent pas la portée des décisions prises le week-end dernier, à l'occasion du sauvetage de l'Irlande. «L'Irlande et la Grèce sont des pays en situation de solvabilité, qui ont des problèmes pour mener à bien leurs ajustements», insiste-t-il.

Secteur privé

"Il n'y a pas de risque de restructuration pour les détenteurs privés de dette irlandaise ou grecque.

Le secteur privé ne sera mis à contribution que pour les dettes émises à partir de juin2 013, lorsque entrera en vigueur le nouveau mécanisme de stabilité européen.

À partir de cette date, si une dette d'État en difficulté est jugée insoutenable, le programme de sauvetage UE-FMI, pourra ouvrir la porte à des pertes en capital - «haircut» - pour les détenteurs d'obligations.

«Pour la participation du secteur privé, l'Europe ne fait que se conformer à la pratique du Fonds monétaire international», rappelle Jean-Claude Trichet.

Ces précisions ont peut-être contribué à calmer les marchés de la dette, très attentifs aux propos des banquiers centraux. «La principale inquiétude des marchés, c'est qu'il puisse y avoir à un ­moment donné une restructuration de dette, sous une forme ou une autre», décrypte Ben May, économiste chez Capital Economics. Une hypothèse infondée pour la dette actuellement en circulation, insistent les responsables européens."

Et de citer la détente sur les taux Irlandais à 10 ans, ceux du Portugal et de l'Espagne
ou de l'Italie.


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